David Boucheny, portrait du DSI du Conseil d'Etat

Gouvernance

David Boucheny (Conseil d’État) : « J’apprécie de pouvoir servir la justice et les citoyens »

Par François Jeanne, publié le 14 mars 2023

Inscrire sa démarche dans la durée, voir loin… David Boucheny apprécie la cohérence et la stabilité indispensables pour servir les concitoyens. Portrait d’un DSI engagé, depuis 17 ans au service du Conseil d’Etat.

Une carrière commencée en ESN et qui se prolonge jusqu’au Conseil d’État ! Depuis le début de son parcours professionnel, la trajectoire de David Boucheny est d’abord remarquable par la stabilité, puisqu’elle n’aura finalement connu jusqu’ici que deux grandes étapes.

Il a d’abord passé une quinzaine d’années dans la même ESN, CSII, rachetée par Teamlog, elle-même acquise par Groupe Open. « C’est à chaque fois une nouvelle aventure qui commence », se rappelle-t-il.

En 2005, il quitte cet univers des sociétés de services dans lequel il se reconnaît de moins en moins, pour rejoindre le Conseil d’État. Il y est désormais depuis un peu plus de 17 ans.

Un autre point notable est son intérêt pour le secteur public depuis ses débuts de développeur, puis de chef de projet. En entrant à la DSI du Conseil d’État, dont il prend finalement les rênes en 2016, il s’inscrit encore dans la continuité, à la tête d’une soixantaine de collaborateurs.


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Mais pourquoi le Conseil d’État, avec son rôle de juge suprême du droit administratif à travers les avis rendus à la demande de l’État sur ses projets de loi ? C’est que la vénérable institution chapeaute aussi, et c’est moins connu, l’ensemble des tribunaux où n’importe quel citoyen peut se rendre, en métropole comme dans les DOM-TOM, pour exercer un recours contre des décisions administratives qu’il estime infondées. « Il y a 53 tribunaux administratifs au total et près de 5 000 agents à équiper. Mais au-delà, ce sont bien les citoyens qu’il faut servir. »

David Boucheny est notamment fier du chemin accompli pour développer une plateforme d’accès à un ensemble de procédures dématérialisées, permettant par exemple de déposer un recours ou de suivre l’avancement de son dossier ultérieurement. « Il y a une vraie cohérence entre nos décideurs et le travail d’ouverture que nous menons à la DSI, en adoptant des méthodes agiles, en faisant participer les métiers jusqu’à avoir un magistrat et des agents de greffe intégrés à l’équipe, ou en allant vers les justiciables pour entendre ce qu’ils attendraient de la transformation numérique de l’Administration. »

Un travail qui mérite aussi d’être mieux connu de la population, un autre enjeu cette fois partagé avec la Direction de l’Information et de la Communication. Car les choix de la DSI, comme l’utilisation de composants open source ou la réflexion en cours autour de l’open data pour ouvrir l’accès aux décisions de la justice administrative et ainsi sécuriser le travail de recherche documentaire des professionnels du droit, ne sont finalement que des réponses techniques aux besoins de la justice et des citoyens.

Ce qui m’a attiré au Conseil d’État > Mon expérience de projets informatiques menés auprès de plusieurs entités de l’Administration. J’apprécie de travailler au service du citoyen et, ici en particulier, sur les grands enjeux d’une justice plus accessible.

Une démarche dont je suis fier > Nous avons introduit les méthodes agiles dans la DSI. Cela nous a permis de nous rapprocher des métiers, mais aussi des citoyens et des associations qui font régulièrement appel à la justice administrative et ont à ce titre des besoins digitaux à faire valoir.

Le projet qui me tient à cœur > Nous développons de nombreuses téléprocédures qui facilitent vraiment le recours aux juridictions administratives. Mais il faut le faire savoir et, pour cela, nous travaillons avec la Direction de l’Information et de la Communication.

La préoccupation du moment > Pour préserver notre indépendance des autres ministères, nous n’utilisons pas le cloud sécurisé de l’État. Cela oblige une partie de mes équipes à se consacrer aux nécessités du maintien en sécurité de notre SI. C’est une tâche de tous les instants et très chronophage.

Un trait de caractère > La stabilité ! J’apprécie de travailler sur le long terme et, pour cela, le Conseil d’État est un endroit propice, qui pense les grands enjeux de justice administrative dans la durée.

PARCOURS DE DAVID BOUCHENY

Depuis 2016 : DSI du Conseil d’État
2012 -2016 : DSI adjoint au Conseil d’État
2005-2012 : Chef du bureau Études & Développements, Conseil d’État
1998-2005 : Directeur de projet et directeur adjoint Business Unit, Teamlog (puis Groupe Open)
1989-1998 : Développeur, puis chef de projet, puis directeur de projet, CSII

    FORMATION

    BTS Informatique et Gestion, CCI de Paris (1988)

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