Kersia consolide ses 38 ERP sur Oracle ERP Cloud

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Kersia consolide ses 38 ERP sur Oracle ERP Cloud

Par Alain Clapaud, publié le 10 août 2023

Groupe de l’agroalimentaire constitué au moyen d’acquisitions à un rythme effréné, Kersia compte autant d’instances d’ERP que d’implantations dans le monde. Pour simplifier ce système d’information et regagner en agilité, l’industriel a fait le choix du cloud et de l’offre d’ERP « as a Service » d’Oracle.

Kersia est un groupe industriel spécialisé dans la sécurité des aliments. Il propose ses produits tant aux agriculteurs qu’aux industriels de l’agroalimentaire et aux distributeurs afin d’empêcher toute contamination dans la chaîne alimentaire. L’ancienne filiale du groupe Roullier s’est développée très rapidement ces dernières années à coup d’acquisitions. Lors d’un premier LBO démarré en 2016, la taille du groupe a même été multipliée par cinq en cinq ans.

Conséquence directe de cette stratégie de croissance externe, le système d’information est devenu de plus en plus hétérogène. « Alors que nous utilisions SAP Business One, nous avons commencé notre stratégie de croissance par l’acquisition d’un groupe qui s’appuyait sur Microsoft Dynamics NAV », explique par exemple Patrick Richard, DSI de Kersia. « Nous nous sommes alors posé la question de basculer ce groupe sur SAP Business One, de basculer nousmêmes sur NAV, ou bien de nous lancer sur un chantier de migration vers un ERP unique… » Alors que les acquisitions se poursuivaient, la décision fut prise d’investir plutôt sur une couche de business intelligence au-dessus des ERP pour avoir une vue consolidée de l’activité commerciale et de la rentabilité du groupe.

En 2020, à l’occasion d’un nouveau LBO, le projet de refonte de l’architecture ERP est mis sur la table. Le DSI confronte alors Oracle, SAP et Microsoft, seuls éditeurs à pouvoir répondre à une demande fonctionnelle très large, mais aussi à pouvoir être présents dans tous les pays où l’industriel opère. « Nous commercialisons nos offres dans 120 pays et nous comptons des filiales dans une cinquantaine. Il était donc nécessaire d’être en conformité avec les normes comptables de chacun de ces pays. »


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L’aspect fonctionnel plus que la technologie

Faire cohabiter plus de 30 solutions, dont des applications spécifiques, et les instances des ERP Divalto, Microsoft Nav et SAP Business One, générait beaucoup de complexité dans la mise en place de flux d’interconnexion, et bridait les métiers qui ont besoin de consolider des informations qui ne sont pas uniquement liées à la rentabilité ou aux ventes, mais aussi à la logistique. « Notre choix était conduit principalement par l’aspect fonctionnel et pas nécessairement technique, explique Patrick Richard, mais nous nous sommes rapidement rendu compte que les éditeurs investissent aujourd’hui beaucoup plus sur les versions cloud de leurs offres et que certains modules ne sont aujourd’hui disponibles que pour ces versions. »

Si le déploiement d’Oracle ERP Cloud répond à un besoin de réurbanisation du système d’information de Kersia, les métiers vont aussi bénéficier de nouvelles fonctionnalités, notamment en termes de planification industrielle et de digitalisation des process internes.

Avec l’aide de Deloitte Belgique, un cahier des charges est rédigé en faisant intervenir les business process owners. Une quarantaine de personnes sont alors interrogées dans le groupe pour avoir une bonne représentativité. Un RFP est lancé et une dizaine d’utilisateurs participent alors activement au processus de sélection. « À la lecture des réponses et des premières démonstrations, aucune préférence ne se dégageait. Des sessions plus approfondies ont été organisées sur certains aspects particulièrement importants pour nous, comme la prise en compte du transport sur vente, du reporting sur les achats, etc. »

Suite à ces ateliers, les offres SAP et Oracle sortent du lot, et c’est finalement la maturité des offres Oracle ERP Cloud et Oracle Cloud Supply Chain qui fait pencher la balance du côté du Californien. « Oracle a de plus répondu à l’appel d’offres avec Oracle Consulting pour le volet intégration, ce qui nous fait un interlocuteur unique pour le logiciel, l’hébergement cloud et l’intégration. »
L’équipe projet met d’abord en oeuvre la méthodologie de déploiement d’Oracle Consulting et cherche à coller le plus possible au standard du logiciel.

Un core model aussi proche que possible du standard Oracle

En cas de divergence entre l’existant et le standard Oracle, l’impact du changement des processus existants est évalué, de même que la valeur ajoutée du processus existant par rapport au standard, avant d’arbitrer sur la conduite à suivre. « Dans la méthodologie Oracle, les phases de playback sont des réunions entre les phases de développement au cours desquelles l’équipe projet mène des démonstrations poussées auprès des utilisateurs. Cela permet de valider le fait que les développements vont dans la bonne direction et évite l’effet tunnel. »

Patrick Richard,
DSI de Kersia

« L’idée est d’établir un core model aussi proche que possible des standards Oracle, avant de le déployer sur un premier site pilote, puis sur toutes les entités du groupe. »

Deux playbacks ont été menés avec l’équipe core model group réunissant des collaborateurs Oracle et Kersia, qui a compté jusqu’à une trentaine de personnes. Ensuite, des sessions spécifiques ont été organisées pour les utilisateurs d’un pilote, avant les sessions de formation.

L’hétérogénéité du système d’information de Kersia a ajouté de la complexité en termes de reprise des données : « Le fait d’avoir des sources de données multiples et des référentiels pas nécessairement homogènes d’un pays à l’autre rend plus difficiles les extractions de données. Les programmes correspondants vont devoir être adaptés au cas par cas. Il faut à chaque fois d’une part s’approprier l’outil Oracle, puis ce sont des problèmes classiques de qualité de données et d’harmonisation des référentiels. »

L’Europe de L’Est en pointe sur le projet

Le projet arrive aujourd’hui en fin de phase de conception de son core model. Les ultimes sessions de test sont en cours avant la mise en production du pilote pour un « go live » attendu à la fin du premier semestre 2023.

Le pilote est mené dans la zone Europe de l’Est qui regroupe la République Tchèque, la Slovaquie et la Hongrie, une zone considérée comme assez représentative de l’activité du groupe et qui n’a pas été impactée par une acquisition récemment, avec une organisation et une IT stable et un management très motivé et impliqué dans le projet.

Le déploiement sur l’ensemble du groupe est planifié jusqu’à 2026, par grandes vagues successives. Après la zone pilote, ce sera au tour de la zone Benelux et pays nordiques, puis la France, le Royaume-Uni, l’Europe centrale, l’Europe du Sud, l’Amérique du Nord, l’Amérique latine, puis le reste du monde. Tous les utilisateurs back-office seront impactés à terme par le déploiement, soit de 500 à 600 collaborateurs. Toutes les forces commerciales de l’entreprise seront également concernées, soit plus de 700 personnes, car Kersia met en place à leur intention le logiciel de pricing Vistex qui sera directement connecté à Oracle ERP Cloud. En outre, la solution Oracle pour la gestion des notes de frais fait partie du déploiement, si bien qu’un grand nombre de collaborateurs Kersia vont, d’une manière ou d’une autre, utiliser Oracle Cloud dans les prochaines années.


LES CHIFFRES CLEFS DU PROJET

38 instances d’ERP à consolider
30 personnes dans l’équipe projet


L’ENTREPRISE KERSIA

Activité : Solutions de sécurité alimentaire
Effectif : 2 200 collaborateurs
CA : 495 M€


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