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Défense Angels fait le choix de la souveraineté

Par Xavier Biseul, publié le 13 août 2025

Le réseau français de business angels dédié au secteur de la défense a retenu la plateforme collaborative de l’éditeur Whaller qualifiée SecNumCloud. Un choix de souveraineté qui ne devait pas se faire au détriment des performances.

Défense Angels n’a pas attendu le débat actuel sur la souveraineté technologique pour faire de cet enjeu un critère clé. Ce réseau français de business angels finance les start-up du secteur de la défense. Depuis sa création, en 2022, il a retenu 65 projets sur plus de 500 dossiers étudiés. Accompagnant des projets sensibles, Défense Angels se doit d’assurer l’intégrité des échanges entre ses investisseurs et les entrepreneurs.

Aux solutions de visioconférence et de collaboration des géants américains, les Zoom, Google Meet et autres Microsoft Teams, Défense Angels a préféré retenir Donjon de l’éditeur français Whaller. Elle s’affiche comme la première plateforme collaborative qualifiée SecNumCloud 3.2 de l’ANSSI, en s’appuyant sur l’offre IaaS certifiée d’OVHcloud.

La plateforme propose des espaces de discussion fermés et chiffrés de bout en bout pour éviter toute interception ou fuite de données sensibles, une gestion fine des droits d’accès, garantissant que seules les personnes autorisées peuvent interagir, et un hébergement des données sur le sol français.

« Dans notre métier, l’enjeu de confidentialité est clé, confirme Guy Gourevitch, président de Défense Angels. La plateforme a une vocation interne, assurant les échanges entre investisseurs, mais aussi externe, en permettant la tenue de sessions de pitchs ou de webinaires. »

Le droniste EOS Technologie fait partie des start-up du domaine de la défense soutenu par Defense Angels. Ce réseau a besoin de confidentialité dans ses échanges avec l’ensemble de ses partenaires et a préféré pour cela une solution collaborative d’origine française.

Affilié à France Angels, Défense Angels couvre des sujets stratégiques liés à la cybersécurité, l’IA, le quantique ou le spatial. Intégré au sein de l’écosystème national de la défense, le réseau est en lien avec des partenaires institutionnels comme l’Agence Innovation Défense, des groupements industriels comme Naval Group, Archos ou MBDA, et des incubateurs tels que CNRS innovation, le Cnes ou Aerospace Valley.

Parmi les solutions souveraines explorées, les références clients avancées par Whaller ont orienté la décision. La plateforme est en effet utilisée par des institutions comme le ministère des Armées, France Travail ou encore l’Association des maires ruraux de France (AMRF).

Guy Gourevitch

Président de Défense Angels

« Le choix d’une solution souveraine ne doit pas se faire au détriment des performances et de la fiabilité. »

L’éditeur se positionne déjà comme un « partenaire de la défense nationale ». Lors de la dernière édition du Salon des Maires et des Collectivités locales, Whaller a signé avec la Garde nationale une convention de soutien aux réservistes, leur offrant ses solutions collaboratives.

Outre ces références, Guy Gourevitch salue la réactivité du support technique : lors du déploiement à la rentrée 2024, les sessions vidéo de la plateforme ont connu quelques coupures. Un défaut vite rectifié. Le président de Défense Angels rappelle que « le choix d’une solution souveraine ne se fait pas au détriment des performances et de la fiabilité. » Elle doit offrir les mêmes fonctionnalités que les grandes plateformes américaines.

Sur ces enjeux, la filière française du collaboratif reste bien positionnée avec un grand nombre d’acteurs comme Talkspirit, Jamespot, Jalios, Intertis, eXo, Mozzaik365 ou le bien nommé Hexagone. Autant d’alternatives aux poids lourds américains que sont Microsoft 365 et Google Workspace.