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Des actionnaires Microsoft voient le patron de Ford comme prochain PDG

Par La rédaction, publié le 10 septembre 2013

Pour réinventer l’avenir de l’éditeur, certains actionnaires estiment qu’il faut recruter un expert de la refonte stratégique d’entreprises, quitte à chercher en dehors du monde informatique.

L’heure est aux grandes manœuvres chez Microsoft. Alors que plusieurs candidats pour la succession de Steve Ballmer sont déjà en course, dont le PDG de Nokia Stephen Elop, d’autres noms circulent désormais. Selon Reuters, au moins trois des 20 plus grands actionnaires de Microsoft souhaitent l’arrivée d’un spécialiste dans la réorganisation et la refonte stratégique d’entreprises. Deux noms sont cités : Allan Mullaly, le PDG du constructeur automobile Ford, et Mike Lawrie, le PDG de la société de services informatiques CSC. Les deux managers en question n’ont pas fait de commentaire jusqu’à présent. Allan Mullaly avait indiqué, la semaine dernière, être « absolument focalisé » sur son job chez Ford.

Mike Lawrie, PDG de CSC

Imaginer qu’un capitaine de l’industrie soit capable de réinventer le business d’un géant de l’informatique peut étonner. Et pourtant, il y a déjà eu des cas où des PDG ont été recrutés en dehors du monde numérique. Lou Gerstner, par exemple, a été PDG d’IBM de 1993 à 2002. Auparavant, il travaillait chez American Express. Il a réorienté le constructeur, qui était très mal en point, vers un modèle économique orienté vers les services plutôt que la vente de matériel. John Sculley a piloté Apple de 1983 à 1993 et il venait de PepsiCo. En revanche, il n’a pas laissé un bon souvenir. Steve Ballmer lui-même n’a pas été franchement un génie de l’informatique. Certes, il a passé beaucoup de temps chez Microsoft avant de devenir PDG, mais il ne faut oublier qu’auparavant, il était assistant responsable produits chez… Procter & Gamble.

Si ces actionnaires font une telle proposition, c’est parce qu’ils pensent que Microsoft a besoin de sang neuf pour se renouveler. L’éditeur de Windows a du mal à se positionner dans l’ère post-PC. Et comme toutes les grandes entreprises, toute réorientation stratégique est difficile à décider et à réaliser en raison de la trop grande inertie interne.    

Source :

L’article de Reuters

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