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Des salaires d’informaticiens passés au crible

Par La rédaction, publié le 24 février 2010

Page Personnel vient de publier une étude sur les fonctions et les rémunérations pratiquées dans le secteur high tech. Zoom sur quelques métiers clés.

Le cabinet de recrutement Page Personnel, filiale du groupe Michael Page PLC, a analysé 400 missions confiées à sa division informatique (forte de 10 consultants spécialisés) en 2008 et 2009 par près de 250 sociétés utilisatrices, éditeurs et SSII. Il en tire une étude, disponible sur le site qui ne se veut pas représentative du marché de l’emploi, mais qui apporte un éclairage intéressant sur les fourchettes de rémunération associées à une quinzaine de métiers.

Ces derniers sont répertoriés dans trois grandes familles : les systèmes et réseaux (technicien hot line, microréseaux, exploitation, administrateurs systèmes et réseaux, ingénieur systèmes, réseaux et sécurité), les études et les développements (gestionnaire base de données, développeur, analyste programmeur, consultant technique et fonctionnel, etc.) et le web (infographiste, web designer, traffic manager, etc.).

L’étude tient compte essentiellement des fonctions de techniciens juniors, d’une partie des  cadres de 1er niveau (jusqu’à deux ans d’expérience) et des profils plus confirmés, ayant deux à sept ans d’expérience, sans responsabilité de management. Les salaires mentionnés sont ceux de la région parisienne. Pour les postes en province, il est nécessaire d’appliquer une décote de 10 à 20 %.

Premier constat : Eric Menard, directeur de la division informatique de Page Personnel, observe une stabilisation voire une légère chute des salaires par rapport aux années précédentes.  « Entre septembre 2008 et septembre 2009, l’écart de rémunération est compris entre 10 et 15 % pour les salaires d’embauches de débutants, par exemple, tous postes confondus », analyse-t-il.

Des tensions sur certains profils

Catégorie Métiers du web.
La situation reste tendue pourt le recrutement de certains profils concernant le développement (ingénieur d’étude Java, .net et PHP), surtout celui du Web : il y a toujours une forte demande sur ces métiers.
Les spécialistes du référencement SEO (Search Engine Optimization) et SEM (Search Engine Marketing) ainsi que les intégrateurs Web (peu de compétences sur le marché) sont très recherchés.
La rémunération d’un intégrateur Web, chargé entre autres du montage et de l’intégration des pages HTML selon les standards W3C, est de 20 K€ et 26 K€ par an pour un débutant. La fourchette est comprise entre 26 K€ et 35 K€ par an pour un profil confirmé.
Autre exemple, le Traffic manager, en charge notamment de la mise en ligne des campagnes publicitaires et des partenariats, gagnera entre 21 K€ et 26 K€ par an lorsqu’il débute et entre 30 K€ et 35 K€ par an quand il est confirmé.

Catégorie Systèmes et réseaux. 
L’ingénieur 
systèmes, réseaux et sécurité débutant se verra proposé entre 30 K€ et 35 K€ par an. Un profil confirmé pourra prétendre à une rémunération entre 35 K€ et 55 K€ par an. Selon la taille de l’entreprise, cette fonction est occupée par une ou plusieurs personnes.
Autre exemple : le technicien microréseaux. Un métier de proximité qui continue d’avoir la cote. Selon Eric Menard, « il y a toujours en effet un gros besoin de ressources dans les entreprises, pour déployer des parcs informatique, traiter des dysfonctionnements, etc. ». Un débutant gagnera entre 19  K€ et 25 K€ par an, un technicien confirmé entre 24 K€ et 34 K€ par an.

Catégorie Etudes et développement.
Développeur, analyste-programmeur ou ingénieur d’étude et de développement sont aussi des métiers très prisés.
Les entreprises recherchent des développeurs, spécialistes de PHP, Java ou .Net, par exemple. Leur rémunération s’étale entre 22 K€ et 35 K€ par an pour un débutant et 28 K€ à 45 K€ par an pour un confirmé.

Enfin, de manière générale, les entreprises demandent de plus en plus de candidats qui, outre des compétences techniques, maîtrisent bien l’anglais et possèdent de réelles aptitudes à communiquer et à travailler en équipe.

Comment faut-il interpréter ces résultats ?

Les fourchettes de rémunérations fournies dans l’étude donnent une indication mais sont à interpréter avec prudence. « Une évaluation au cas par cas est nécessaire. A partir de cette étude, il est nécessaire de prendre en compte différents critères », explique Eric Menard, directeur de la division informatique de Page Personnel. Une rémunération dépend en effet étroitement du profil de l’informaticien : son niveau de diplôme ; son secteur d’activité (certains secteurs grands consommateurs d’informaticiens comme la banque-assurance, par exemple, rémunèrent mieux que d’autres) ; son parcours ; le niveau d’expérience ; le moment de l’embauche (crise ou pas), etc.

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