Gouvernance

Digital : faites confiance aux hommes de l’art

Par La rédaction, publié le 16 janvier 2018

Les modes se suivent et se ressemblent. Le terme « digital » est entré dans nos vies, mais faisons-nous vraiment les choses différemment de l’ère néodigitale ? Pourquoi les DSI ont-ils toute légitimité pour embrasser ce créneau ?

Je déteste ce terme… Irritant, galvaudé, servi à toutes les sauces. Digital. Est-ce que foncièrement tous les DSI que vous connaissez, ont subitement eu une illumination lors de l’apparition de ce terme ? Je ne pense pas… La mission des DSI a évolué au fur et à mesure du temps. Garant de la gestion de l’informatique technique avant les années 2000, informatique dont les dirigeants ne considéraient que le besoin de gestion de leur informatique règlementaire.

La démocratisation d’Internet a considérablement changé la donne, tout comme récemment la démocratisation des plateformes « as a Service ». Ce sont ces deux facteurs qui ont réellement permis l’essor du terme digital, que je définirais plutôt comme une « capacité à pousser l’utilisation des technologies pour s’en servir de levier business ». Alors qu’est-ce qui change vraiment dans une approche digitale par rapport à ce que nous faisions dans les années 90 ?

Le digital c’est un peu notre ADN

Nous avons toujours eu comme ligne de mire la veille des technologies, leur étude, leur appropriation et leur application dans nos milieux professionnels. La digitalisation d’un DSI, c’est sa capacité à pouvoir embrasser la techno pour créer une rupture des produits/services vendus par son entreprise. Un exemple frais ? Prenons un DSI d’une entreprise de lave-linge. Le DSI a la connaissance des technologies, sa direction R&D le savoir des machines, le digital c’est l’alliance des deux. Alors qui prend le lead ? Un CDO ? Mais en quelques années on est revenu du CDO perché dans une stratégie digitale à un CDO parfois issu des rangs des DSI, mais en tout cas quelqu’un de pragmatique et un sachant.

Allez, pour finir, un exemple de virage digital raté. En 2009, à l’aune d’un nouveau produit destiné à équiper des milliers de foyers par an, j’ai eu l’idée de proposer de « connecter » ce produit pour le monitorer, offrir des services aux usagers, remonter de la donnée et le piloter par une app. Bref, quelque chose de presque standard aujourd’hui. Finalement, l’idée a été reprise par le marketing qui en a fait un projet fiasco en voulant s’appuyer sur des technos non standards, non maitrisées et complexes. Au final, le produit connecté est bien sorti. En 2016… Après reprise par la DSI en 2015. Sept ans de perdus. No comment. Sachez faire confiance aux DSI, le digital c’est un peu notre ADN depuis que nous existons.

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