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Le Saas expliqué à votre directeur général

Par La rédaction, publié le 10 avril 2012

Pourquoi s’y intéresser ?

Les logiciels de CRM, de collaboration ou les ERP sont aujourd’hui consommables sur le web. Cela présente des avantages mais aussi de sérieux inconvénients qu’il faut évaluer.

Dans l’univers du cloud, le saas est le segment qui réalise le plus gros chiffre d’affaires.

Quels sont les gains ?

1. Un investissement allégé

L’atout clé du Saas, avant toute notion technique ou fonctionnelle, est la transformation d’un investissement comptable en charge liée à l’usage. Le mode locatif élimine l’apport initial utile à tout projet infor­matique (achat de serveurs, de licences) et le transforme en mensualités.

2. La performance à faible prix

Géné­ralement facturés quelques dizaines d’euros par utilisateur et par mois, les services Saas se veulent résolument moins coûteux que les logiciels tradi­tionnels (on-premise). Ils donnent accès à des applications disposant des fonc­tions les plus modernes à un prix abor­dable, notamment pour les PME.

3. Une mise en œuvre rapide

La phase d’intégration d’un projet Saas est beau­coup plus courte que celle des projets traditionnels. De plus, ce mode apporte une souplesse incomparable : plus de soucis de montée en charge de l’applica­tion, ni d’impact sur la plate-forme technique en cas d’ajout d’utilisateurs.

4. un logiciel toujours à jour

Les offres Saas fonctionnant généralement sur des plates-formes multitenants (multiloca­taires), elles sont à jour en permanence. Toute problématique de montée de ver­sion disparaît, et les utilisateurs bénéfi­cient, au fil du temps, de nouvelles fonc­tionnalités innovantes. Ce mode étant le plus souvent proposé sur des applica­tions web, aucun déploiement n’est né­cessaire au niveau des postes clients.

Quelles sont les limites ?

1. Personnalisation et intégration sont limitées

Pour les chefs d’entreprise habitués à demander aux intégrateurs des personnalisations poussées de leurs progiciels, le Saas constitue une révolu­tion culturelle. Certes, personnaliser en partie certains services Saas est possible, mais la force de ce mode reste l’utilisa­tion de l’offre standard. Les capacités d’intégration, notamment temps réel, avec les données d’autres systèmes sont restreintes, même si les éditeurs de services Saas et ceux d’outils d’intégra­tion ont désormais inclus des connec­teurs d’échange.

2. Quel coût sur le long terme ?

Si, à court terme, le coût des applications Saas paraît imbattable comparé à ceux d’infrastructure (serveurs, stockage), de licence et de maintenance d’un lo­giciel traditionnel, le calcul peut s’in­verser sur le long terme. Dans le cas d’une utilisation ponctuelle, sur un projet par exemple, le mode locatif est très avantageux. Pour un emploi plus structurant sur cinq à dix ans, un logi­ciel on-premise pourra s’avérer plus pertinent. Une évaluation des coûts est nécessaire.

3. Attention aux conditions juridiques

Le mode Saas présente des spécificités : les données sont hébergées chez un tiers, souvent à l’étranger, et parfois même hors d’Europe. Il convient de s’assurer de la légalité de l’export de ses données vers le pays cible. Certains secteurs d’activité l’interdisent formellement. Les entreprises opérant dans des sec­teurs sensibles doivent envisager l’option Saas avec prudence. En outre, il faut vérifier les clauses contractuelles en cas d’indisponibilité du service, voire de défaillance du prestataire.

4. S’assurer de la réversibilité du choix

S’il est facile de monter dans le cloud, puisqu’il suffit de quelques clics pour s’abonner, quitter un service Saas né­cessite quelques précautions préalables. Il s’agit, en particulier, de s’assurer des moyens dont on dispose pour extraire ses données de la plate-forme et mener une migration vers l’infrastructure cible.

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