

Dev
Scalingo, un PaaS conçu pour les développeurs
Par Alain Clapaud, publié le 27 janvier 2025
Fournisseur de services cloud, Scalingo s’est mise au service des développeurs. Sa couche leur permet de ne plus se soucier des serveurs et bases de données sous-jacentes lors du développement de leur application. La start-up veut leur délivrer une expérience intégrée pour développer et déployer sur un cloud 100 % souverain.
Fournisseur de services PaaS, Scalingo assure l’hébergement d’applications développées avec les principaux langages et frameworks du marché : Ruby on Rails, Node.js, PHP, Python, Java et les bases de données PostgreSQL, MySQL, MongoDB, ElasticSearch. Il se différencie d’un hyperscaler ou d’un fournisseur cloud plus généraliste par son positionnement tourné vers les développeurs : « L’idée à l’origine de Scalingo est de simplifier leur quotidien pour qu’ils se concentrent à 100 % sur l’écriture du code, là où se trouve la valeur ajoutée, et non pas sur l’infrastructure », argumente Yann Klis, cofondateur et président.

Scalingo s’appuie techniquement sur les infrastructures d’Outscale pour délivrer des services certifié ISO 27001 et HDS (Hébergement de Données de Santé). Ses serveurs sont localisés dans deux régions 3DS Outscale, dont l’une est qualifiée SecNumCloud par l’Anssi. Une centaine de clients, dont 70 % en France, ont déjà été séduits. C’est justement ce positionnement souverain qui a poussé les fondateurs à effectuer une première levée de fonds en juillet 2024 alors qu’ils privilégiaient jusque-là l’autofinancement. Yann Klis explique : « Ce développement sur fonds propres nous avait fait adopter une croissance sans doute plus lente qu’avec des financements extérieurs, mais totalement maîtrisée. En 2023, nous avons estimé qu’il y avait une opportunité sur le cloud souverain et qu’il fallait accélérer, raison pour laquelle nous avons réalisé cette levée de fonds. »
Scalingo : plusieurs ministères français déjà clients
L’entreprise a désormais acquis, selon lui, la maturité technique, business et opérationnelle pour se faire une place majeure sur le marché français. Et face à l’arrivée de grands acteurs comme NumSpot, S3NS et Bleu sur ce marché du cloud de confiance, Yann Klis s’estime dans la bonne fenêtre de tir pour booster la croissance de Scalingo : « Il y a eu une prise de conscience des secteurs public et privé sur l’importance de la souveraineté des données et la préservation d’une autonomie stratégique vis-à-vis des acteurs cloud. L’État est moteur et passe aujourd’hui commande auprès des acteurs souverains. Les grandes entreprises doivent suivre ce mouvement. » Plusieurs ministères français sont déjà clients du service, tout comme des sociétés en Allemagne et en Autriche, des pays soucieux de la protection des données personnelles. Par ailleurs et de par son positionnement « développeur », Scalingo entend attirer des start-up à la recherche des outils PaaS qui leur permettront de développer au plus vite leur produit. L’entreprise a mis en place des programmes spécifiques pour ces dernières ainsi que pour les établissements d’enseignement. Plusieurs start-up d’État du programme beta.gouv.fr s’appuient aussi sur ses services.
Scalingo mise sur les gros volumes de données
Avec cette levée de fonds, Scalingo va accélérer son développement commercial en France et en Europe, mais ne tourne pas le dos à sa culture produit. Yann Klis évoque des développements pour muscler l’offre dans le domaine des gros volumes de données, ainsi que dans la cybersécurité. La conformité SecNumCloud est aussi en ligne de mire. Scalingo compte embaucher une quinzaine de personnes dans les douze prochains mois.
LE PITCH
Yann Klis
Cofondateur et président de Scalingo
Le cloud souverain, c’est aujourd’hui que cela se joue ! Nous avons la technologie, l’écosystème et c’est maintenant qu’il faut prendre des parts de marché. »
L’ENTREPRISE
CRÉATION : 2015
SIÈGE : Strasbourg
EFFECTIF : 35 collaborateurs
FINANCEMENT : Fondateurs, levée de fonds de 3,5 M€
RÉFÉRENCES : Ministère de l’Intérieur, Engie (Fraîcheur de Paris), Île-de-France Mobilités, Pix