Après Google Cloud et AWS, Azure aussi fait une croix sur les frais de sortie pour ceux qui quittent son cloud

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Frais de sortie du Cloud : Azure s’aligne sur AWS et Google Cloud

Par Laurent Delattre, publié le 14 mars 2024

Sans surprise, Azure n’a pas attendu bien longtemps pour annoncer, à son tour, la suppression des frais de transferts de données pour les entreprises qui veulent quitter ses services Cloud et préalablement récupérer leurs données.

La semaine dernière nous expliquions que les annonces d’AWS et Google Cloud quant à la suppression des « frais d’égress » n’avaient rien de magique ni de particulièrement révolutionnaire. C’est, avant tout, une opération de Comm ! D’abord, parce que cette suppression est la conséquence directe de l’entrée en vigueur du Data Act européen. Ensuite, parce que cette suppression s’accompagne toujours de conditions (elle ne s’applique qu’aux services cœurs de l’opérateur cloud et pas aux services tiers hébergés) et de démarches administratives. Enfin, parce que seuls les coûts de rapatriement des données sont réellement désormais offerts, un rapatriement qui n’a jamais été hors de prix et qui surtout ne doit pas faire perdre de vue que toute forme de rapatriement, que ce soit pour basculer sur du « sur site » ou sur un autre cloud, est par nature coûteuse : coûts des services d’exportation/transformation/importation des données, adaptation des codes et requêtes à de nouveaux services, adaptation des politiques de sécurité, maîtrise de nouveaux outils et environnements, etc. Amit Zavery, le patron de Google Cloud, estimait ainsi il y a peu que les fameux « coûts d’egress » si dénoncés par les Européens ne représentaient pas plus de 2% du coût total d’une migration vers un autre fournisseur. Et, pour faire simple, à moins d’avoir besoin de rapatrier des Pétaoctets de données d’un cloud, ces coûts de sortie des données n’ont jamais été bien handicapants. Les freins sont ailleurs.

Azure s’aligne sur ses rivaux

Quoiqu’il en soit, Google Cloud a été le premier (dès le lendemain de l’entrée en vigueur du Data Act qui laisse pourtant jusqu’à 2025 aux acteurs pour s’y conformer) à annoncer la suppression de ses frais de sortie en cas d’abandon de Google Cloud. Quelques jours plus tard, AWS en faisait de même. Pour en savoir plus sur les conditions, reportez-vous à notre article : Vers la fin des frais de rapatriement du cloud ? Not so fast, my dear client…

Et comme nous l’avions prédit, Azure n’a pas tardé à accorder ses violons. Logique, puisqu’il s’agit là d’abord d’une histoire de Communication et donc d’image, la marque n’avait pas d’autre choix et ne pouvait attendre 2025 pour s’aligner sur sa concurrence.

Le Cloud Microsoft annonce via un billet de Blog : « Nous soutenons la liberté de choix de nos clients, y compris le choix de migrer leurs données hors d’Azure. Azure offre désormais une sortie gratuite aux clients qui quittent Azure lorsque leurs données sont transférées hors de l’infrastructure Azure via Internet vers un autre fournisseur de services Cloud ou un centre de données sur site ». Le fournisseur rappelle au passage que – de toute façon – les clients Azure avaient déjà droit gratuitement à 100 Go de données en sortie par mois. La règle s’applique donc à ceux qui veulent quitter Azure en rapatriant plus de 100 Go de données. Comme pour les autres Clouds, il y a une procédure administrative à suivre qui consiste à contacter le support Azure qui ne manquera probablement pas de vous mettre en contact avec son service commercial. On notera quand même que Microsoft se montre plus clair et plus prolixe sur les opérations à suivre pour quitter proprement et complètement son Cloud :
Annuler et supprimer votre abonnement Azure

Et parce que cette suppression des frais de sortie est d’abord une opération de Comm, le cloud de Microsoft n’oublie pas de rappeler que « l’exemption sur les frais de transfert de données vers l’internet s’aligne également sur la loi européenne sur les données EU Data Act et est accessible à tous les clients d’Azure dans le monde entier et depuis n’importe quelle région Azure ». Et oui, tous les clients Cloud à travers le monde peuvent donc dire merci à l’Europe…


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