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La 3D s’empare du phénomène cloud computing

Par La rédaction, publié le 07 juillet 2010

Autodesk vient de mettre en ligne Neon, un service expérimental de calcul d’images 3D. C’est le premier gros éditeur à dévoiler une telle offre cloud.

Vous êtes créatif, talentueux et maîtrisez totalement la 3D ? Vous vous sentez l’âme de bâtir le futur Dreamworks ou tout simplement devez livrer sans délai des images 3D haute qualité du bâtiment sur lequel vous travaillez ? Plus besoin de disposer d’une batterie de serveurs pour calculer vos images, le cloud vole à votre secours. C’est tout simple : vous envoyez votre scène 3D à Neon, le service cloud dévoilé dans Autodesk et, en retour, vous n’avez plus qu’à télécharger l’image générée sur les serveurs de l’Américain.

Retards à l’allumage pour Neon

Annoncé fin juin, Neon ouvre ses portes. Ou plutôt les entrouvre, car pour l’instant, il ne s’agit que d’une Technology Preview. Néanmoins, le service est effectif et son Rendering Service est gratuit. Il est entièrement dédié à l’outil Autocad 2010 et 2011, c’est-à-dire aux fichiers DWG. De fait, le service va davantage intéresser les architectes, gros consommateurs de ce logiciel, que les infographistes 3D qui, eux, utilisent plutôt des outils tels que 3DS Max, Blender ou Rhino.

La scène à envoyer sur le site doit être complète, avec ses éclairages, son ciel, ses textures. Peu de réglages sont disponibles sur Néon : la qualité de rendu, la caméra à utiliser et la taille de l’image à générer, depuis la vignette de 256 x 256 au format poster de 2 700 x 3 600 pixels.

Pour le moment, sans doute pris d’assaut par les testeurs, le service semble diablement limité en termes de ressources informatiques. Le temps de téléchargement des scènes, typiquement plusieurs megaoctets de données, est rédhibitoire et les temps de calcul… interminables. Néanmoins, Neon préfigure le déplacement de la puissance de calcul vers le nuage et la mise en place d’une nouvelle stratégie chez Autodesk, qui semble ici tester un modèle Software plus Service, soit Autocad sur le poste de travail et calcul dans le cloud.

Une scène du film La Coccinelle revient (2004)
générée sur la Render Farm de Respower.

La Render Farm, un concept pas si neuf

Vouloir pousser la puissance de calcul dans le cloud n’est pas nouveau, loin de là. Il existe plusieurs Render Farms sur le web, notamment celles consacrées aux moteurs de rendu V-Ray – utilisé dans Autodesk 3DS Max et Rhino – et Mental Ray. Ce dernier, la référence dans ce domaine, est embarqué dans nombre de solutions 3D, à commencer par celles de Dassault Systèmes, PTC, Solidworks, Visoft et… Autodesk.

Parmi ces prestataires, Rebus, Renderflow, Respower, le Français Ranch Computing, le Chinois CGRP, de Shanghai, ou encore le Suisse XLRender. Tout comme Neon, certains de ces services fonctionnent en mode automatique : le client télécharge et génére lui-même sa scène  pour quelques centimes d’euro par gigahertz et par heure. Une approche que Gregory Lemblé, directeur de XLRender pour la France, remet en cause : « Outre la puissance de calcul, ce que nous proposons est un vrai service à nos clients. Nos infographistes les aident à optimiser leurs scènes et nous sommes capables de monter des configurations avec leurs propres logiciels pour une période déterminée. C’est une approche radicalement différente de celle du rendering automatique. »

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