Data / IA

L’Andra mise sur Pure Storage pour son stockage durable

Par Laurent Delattre, publié le 18 juillet 2024

L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) a fait le pari d’une infrastructure de stockage évolutive pour les dix prochaines années. Un choix répondant aux besoins d’efficacité opérationnelle, de sécurité, de résilience et de réduction de son empreinte environnementale du numérique.

Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) est chargée de la gestion à long terme des déchets radioactifs produits en France. Fondée en 1979, elle ne jette rien et particulièrement pas ses données. « L’obsolescence des informations n’existe pas chez nous : si besoin, nous pouvons retrouver très facilement des données datant de l’époque de notre création », confirme Olivier Tardy, chef du service Infrastructures & Opérations à l’Andra.

L’agence stocke trois catégories principales de données : industrielles (provenant de capteurs sur les sites de stockage des déchets), scientifiques (issues de la recherche) et bureautiques. Pour des raisons liées à la sensibilité des deux premières catégories, l’agence a renforcé la sécurité de ses données en mettant en place trois réseaux distincts. Parallèlement, si les données de recherche font l’objet d’une protection renforcée, en particulier celles relatives aux brevets et à la propriété intellectuelle, d’autres sont publiées en open data, l’Andra s’efforçant de respecter les principes de transparence et de partage des données publiques, notamment sur le stockage des déchets radioactifs.

« Nous pratiquons l’étanchéité des données et des réseaux, de sorte à pouvoir adresser la sensibilité de la donnée au bon niveau, confirme Olivier Tardy. Certaines informations catégorisées “à diffusion restreinte”, par exemple, ne sont même pas connectées au réseau. »
Ce niveau de sécurité n’est clairement pas appliqué à la bureautique. Pour autant, l’agence protège ses informations jusque dans les opérations de gestion et d’administration, de façon à éviter que ses pratiques en matière de stockage fournissent des renseignements aux hackeurs en cas d’incident. « C’est d’autant plus important que la nature même de nos activités rend la sécurité fondamentale en termes de crédibilité et de confiance du public, des parties prenantes et du gouvernement », souligne Olivier Tardy.

Garder son infrastructure de stockage sur dix ans permet à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs de renforcer ses pratiques durables et de réduire le versant numérique de son empreinte environnementale.

À l’heure du renouvellement de son infrastructure de stockage des données bureautiques, l’agence a donc accordé beaucoup d’importance aux fonctionnalités de sécurité. Mais son premier critère de choix portait sur la simplicité d’administration. « La gestion du stockage était devenue un point de souffrance, c’est pourquoi nous l’avons mis tout en haut de notre cahier des charges : nous voulions une interface simple et intuitive, indique le chef du service Infrastructures & Opérations. L’efficacité de la solution Pure Storage nous a rapidement convaincus, mais c’est sur la partie résilience qu’ils nous ont complètement bluffés. »

Après étude du marché, l’Andra a en effet retenu trois solutions en « short-list » et demandé des démonstrations in situ à chacun des constructeurs. « Pour prouver la résilience de sa solution, Pure Storage n’a pas hésité à débrancher des câbles, à retirer des composants et même à démonter des disques sur leur système en production tout en maintenant les opérations, explique Olivier Tardy. Nous avons forcément demandé aux deux concurrents d’en faire autant : le premier a timidement débranché une prise et l’autre a carrément refusé. »

Malgré cette démonstration convaincante, l’Andra hésitait encore en raison du coût. « Sur une durée classique de cinq ans, la solution était nettement plus chère, mais une des grandes forces de Pure Storage est l’évolutivité. Ils nous ont proposé un plan sur dix ans qui comprend la mise à jour régulière des contrôleurs et l’augmentation de la capacité de stockage, garantissant ainsi que l’infrastructure pourrait évoluer avec nos besoins. La solution devenait alors beaucoup plus compétitive financièrement, mais aussi du point de vue écologique, point particulièrement important pour l’Andra. De fait, en évitant le remplacement complet de l’infrastructure au bout de cinq ans, ce plan sur dix ans reflète aussi notre engagement en faveur de pratiques durables et de réduction de notre empreinte environnementale du numérique. »

Olivier Tardy

Chef du service Infrastructures & Opérations à l’Andra

« Pure Storage nous a proposé un plan sur dix ans garantissant une évolution de l’infrastructure avec nos besoins. Sa solution devenait alors beaucoup plus compétitive du point de vue financier et écologique, un point important pour l’Andra. »

La migration des données bureautiques vers la nouvelle infrastructure a été réalisée début 2023. Dès le premier mois, l’Andra a constaté une réduction de sa consommation énergétique de 20 % (base mensuelle). De plus, l’empreinte physique de l’infrastructure de stockage a été réduite de 80 %, libérant ainsi un espace précieux dans le datacenter. Au bout d’un an, l’Agence estime aussi avoir réduit ses émissions de CO2 de quatre tonnes.

Parallèlement, l’équipe en charge du stockage apprécie beaucoup l’IA embarquée, les AIOps de la plateforme Pure1 de Pure Storage transformant la solution en un outil prédictif efficace qui réduit considérablement le temps de gestion des incidents grâce à une surveillance proactive. « Dans un premier temps, nous avons opté pour une migration à isopérimètre afin de nous laisser le temps de bien prendre en main la solution. Mais d’ores et déjà, nous avons constaté une diminution significative des tickets d’incidents liés au stockage. De plus, la simplicité de l’interface permet une gestion plus intuitive des données, même pour les non-techniciens. Les gains de temps sont énormes », souligne Olivier Tardy.

Prêtes à franchir une nouvelle étape, les équipes de l’Andra testent actuellement les snapshots. « Là encore, Pure Storage fait preuve d’une efficacité étonnante : les snapshots s’autogèrent, écrasant automatiquement les anciennes versions pour libérer de l’espace, ce qui minimise la saturation du stockage et évite une gestion manuelle excessive. »

Reste que dans un monde où la technologie évolue à un rythme effréné, opter pour une solution supposée durer dix ans est un pari risqué. Olivier Tardy le reconnaît volontiers, sans pour autant s’en inquiéter. « Nous n’avons pas de réelles contraintes sur la performance, explique-t-il. Nos préoccupations portent surtout sur la capacité et Pure Storage a prouvé que ce ne serait jamais un problème. Certes, on peut imaginer qu’une technologie révolutionnaire surgisse dans cinq ans et qu’elle remette en cause notre choix. Mais soyons réalistes : le stockage numérique existe depuis quatre décennies environ et le nerf de la guerre a toujours été la capacité, les performances et plus récemment la résilience. Pure Storage embarque beaucoup d’évolutivité et d’intelligence dans ses solutions et nous sommes convaincus qu’ils sauront s’adapter aux technologies de demain, aussi révolutionnaires soient-elles. »


LE PROJET EN CHIFFRES

20 % de réduction de la consommation énergétique

80 % de réduction de l’empreinte physique (de 30U à 6U)

4 tonnes d’émissions de CO2 en moins par an


L’ENTREPRISE

Activité : Établissement public à caractère industriel et commercial
Effectif : 670 collaborateurs environ
CA : 223 M€ (2021)



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