TOP 250 des éditeurs français

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[Rétrospective 2022] Une croissance de 10% pour le TOP 250 des éditeurs français

Par Thierry Derouet, publié le 26 décembre 2022

Avec des revenus cumulés de près de 20 Md€ et une croissance à deux chiffres, les leaders du classement “Top 250 des éditeurs français” présenté par EY et Numeum affichent de belles ambitions. À confirmer à l’international et si la conjoncture ne les ralentit pas…

Qui a dit que le logiciel français ne se portait pas bien ? Pour sa douzième édition, Numeum et EY présentent les résultats du Top 250 des éditeurs de logiciels français*. Le président du collège Éditeurs et Plateformes de Numeum, Stanislas de Rémur, brandit pour l’occasion sereinement l’étendard du logiciel français. Contre vents et COVID-19, celui-ci a pesé en 2021, 19,4 milliards d’euros (vs 17,6 milliards en 2020 et 16,1 milliards en 2019) avec une croissance de 10,2 % qui va jusqu’à atteindre de 15 à 17 % pour les éditeurs de moindre envergure (moins de 50 millions d’euros de chiffres d’affaires logiciel).

Top 250 EY / Numeum : un chiffre d'affaires édition en 2021 de 19,4 Md€

Une croissance qui atteint de 15 à 17 % pour les éditeurs de de moins de 50 millions d’euros de chiffres d’affaires logiciel

De la croissance externe pour le logiciel français en perspective

L’un des aspects les plus notables pour Stanislas de Rémur serait qu’une trentaine d’éditeurs affichent désormais plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires logiciel et que 150 dépassent les 10 millions d’euros. « Avec des perspectives de développement où désormais davantage d’acteurs de ce domaine font appel au capital investissement » et où « 56 % des éditeurs envisagent de réaliser une opération de croissance externe, en particulier à l’international. »

Top 250 EY / Numeum : 56% des éditeurs envisagent de réaliser une opération de croissance externe

Prendre du poids la clé ?

Des éditeurs logiciels orientés à l’international

La bonne nouvelle est que même si la France reste de très loin le premier marché (84 %) de nos 250 éditeurs locaux, 58% de leur CA est aujourd’hui réalisé à l’international. Et l’autre bonne nouvelle est que « les US n’est plus un rêve fou, mais une réalité avec une part déjà significative du chiffre d’affaires et un ticket d’entrée de plus en plus à la portée de nos éditeurs grâce à une situation plus favorable de leur financement » comme le souligne l’un de nos contacts au sein de Numeum. **

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Contribuer à l’effet de serre…

Jean-Christophe Pernet, associé EY en charge de l’étude, apporte un éclairage sur cette performance notable : « Les éditeurs capitalisent sur leurs atouts, en particulier la récurrence de leur activité grâce au SaaS et la rentabilité de leur modèle. Parmi les nouveaux enjeux du secteur, la RSE est un sujet dont les éditeurs se sont emparés très rapidement avec une grande majorité des acteurs qui a initié une démarche structurée. » Et d’affirmer que « 52 % des solutions proposées par nos “250″ contribuent à réduire les émissions à effet de serre de leurs clients ».

Top 250 EY / Numeum  du logiciel français : les 17 premiers

… ne signifie en rien y arriver

Toutefois, comme le souligne une récente étude publiée par Accenture à l’occasion de la 27e conférence des Nations Unies sur le changement climatique, où 59 % des entreprises françaises se sont lancées dans la mise en œuvre d’un plan de décarbonation de leurs activités, rares sont celles qui atteindront les objectifs qu’elles se sont fixés (7 % à l’échelle mondiale et 9 % à l’échelle européenne).

Un logiciel français néanmoins faible mondialement

Reste que ce panorama sur nos 250 éditeurs locaux reste à relativiser. Citons par exemple que pour l’ensemble de son année fiscale, Microsoft frôle la barre des 200 milliards de dollars de CA (198,3 milliards) et aligne un bénéfice net de 72,7 milliards de dollars. Un éditeur qui à lui seul génère en France, 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Mais n’est pas Microsoft qui veut.

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Un avenir en suspens

Si l’écosystème français du logiciel a bien surmonté la crise de la Covid-19, qu’en sera-t-il des tempêtes en cours ou annoncées ? Pour l’avenir, plusieurs craintes se font en effet jour.

Ainsi, 22 % des éditeurs de ce panel déclarent être impactés par le conflit russo-ukrainien. De même, si 80 % d’entre eux sont rentables, des questions se posent pour les entreprises qui vont devoir lever des fonds pour accompagner leur croissance en 2023. Enfin, reste la question du recrutement des talents. Il y a eu 6 800 emplois nets créés en 2021 chez les éditeurs (considérés comme tels car ils réalisent plus de 75 % de leur CA avec la vente de logiciel) et, pour 2022, 88 % d’entre eux envisageaient de recruter.

Mais la pénurie de talents menace. Arriveront-ils à satisfaire leurs besoins ?


Lauréats des trophées 2022

5 prix ont été décernés à l’occasion de la publication du Panorama Top 250 de Numeum et EY

Trophée 2022 SaaS

Décerné à la société Skeepers, plateforme SaaS qui offre aux e-commerçants de demander l’avis de leurs clients.

Trophée 2022 International

Décerné à la société Equativ, plateforme publicitaire digitale qui propose une suite de solutions à destination des éditeurs et des annonceurs pour gérer et optimiser leurs campagnes publicitaires.

Trophée 2022 Innovation

Décerné à la société Tehtris, éditeur de la Tehtris XDR Platform qui détecte et neutralise automatiquement en temps réel et sans action humaine les cyberattaques.

Trophée 2022 Jeux vidéo

Décerné à la société Microids, éditeur et distributeur de jeux vidéo dans 27 pays et dispose de licences connues dans le monde entier.

Trophée 2022 Prix du jury

Décerné à la société Deepki qui offre des solutions ESG complètes alliant une plateforme SaaS collaborative et des services d’accompagnement et de conseil.


* Panorama réalisé sur la base d’une enquête par questionnaire conduite entre mai et septembre 2022 par EY et Numeum auprès des éditeurs de logiciels français “Le Top 250 des Éditeurs de logiciels français” est effectué, pour cette nouvelle édition sur la base du chiffre d’affaires de 294 éditeurs logiciels. Avec une précision, “seules les sociétés françaises déclarant ne pas être filiales d’un groupe étranger sur l’exercice concerné sont incluses dans ce panorama”.

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