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Short S2E28 – Singapour touché par une cyberattaque
Par Alessandro Ciolek, publié le 23 juillet 2025
Singapour fait face à une cyberattaque d’envergure révélée le 18 juillet 2025. Certaines unités de l’armée ont été mobilisées pour contenir la menace.
Depuis plusieurs jours, Singapour est la cible d’une Menace Persistante Avancée ou APT (Advanced Persistent Threat), une forme d’attaque sophistiquée qui infiltre les systèmes informatiques de manière discrète et prolongée. Cette cybermenace s’installe profondément dans les réseaux, parfois pendant des semaines ou des mois, pour observer les comportements et détecter les failles.
Singapour est régulièrement la cible de telles attaques : “de 2021 à 2024, le nombre d’attaques de type APT a quadruplé dans le pays” a rappelé K.Shanmugam, ministre coordinateur de la Sécurité nationale.
La cyberattaque cible les infrastructures critiques
Si par mesure de sécurité, les autorités n’ont pas communiqué la liste des infrastructures touchées, l’inquiétude grandit autour des secteurs névralgiques comme l’énergie, la santé ou les transports. Face à la gravité de la situation, le gouvernement singapourien a renforcé sa posture défensive. Le ministre de la Défense, ChangChung Sing, a annoncé la mobilisation de certaines unités de l’armée pour appuyer l’Agence de cybersécurité de Singapour (CSA). Une mesure exceptionnelle, qui témoigne de l’ampleur de la crise.
La Chine soupçonné ?
Selon les experts de Mandiant (filiale de Google spécialisée en cybersécurité), l’attaque aurait été menée par le groupe UNC388. Ce dernier, bien connu des analystes même s’il ne dispose pas d’un nom officiel, est suspecté d’être lié à des intérêts chinois, selon plusieurs sources concordantes. Pékin a immédiatement nié toute implication via son ambassade à Singapour.
Les experts en cybersécurité singapouriens vont devoir identifier les secteurs les plus vulnérables et s’assurer de les protéger au mieux. Le pays, régulièrement touché par des cyberattaques devra, comme c’est un peu partout le cas, envisager d’investir encore plus dans sa cyber-résilience à l’avenir.
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