Gouvernance
Valentine Ferréol (Institut G9+) : Engagée dans le numérique
Par La rédaction, publié le 28 mai 2015
Spécialisée dans le secteur de l’IT et présidente de l’Institut G9+, Valentine Ferréol vient de remporter le concours Femmes en Vue . Une reconnaissance méritée pour cette experte férue des nouvelles technologies.
Derrière une apparence fragile et réservée se cache une force de la nature, passionnée par tout ce qu’elle entreprend. Valentine Ferréol est actuellement consultante et manager de transition en innovation et transformation numérique pour le compte d’entreprises basées en Italie. Elle est aussi depuis 2012 présidente de l’Institut G9+, un « think tank » qu’elle avait rejoint en 2008 et qui fédère aujourd’hui 20 communautés d’anciens élèves d’écoles d’ingénieurs, de management, d’universités… soit 50 000 professionnels évoluant dans le domaine du numérique. En mars dernier, elle a été lauréate du concours Femmes en vue , une récompense décernée par l’association VoxFemina qui permet aux femmes de s’exprimer en tant qu’expert auprès des medias. « J’avoue que je n’y croyais pas et j’ai été à la fois honorée et flattée d’avoir remporté ce concours. C’est une reconnaissance de mes compétences techniques, de mon parcours et qui va contribuer à donner une notoriété au G9+ que je préside » , déclare Valentine Ferréol.
Ingénieur diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers en 1996, elle fait ses premiers pas chez Schlumberger. Elle a 23 ans et découvre le milieu de la production d’équipements industriels pour les entreprises informatiques. Au service achats, elle est en charge des négociations contractuelles, financières et du pilotage de partenariats. Ce début de carrière va s’interrompre deux ans plus tard du fait d’une baisse des activités de l’entreprise. « Tout mon parcours s’est déroulé à la faveur de rencontres. Ainsi en 1999, un ami me donne l’opportunité d’entrer chez Bouygues au moment du lancement de l’activité de télévision par satellite TPS. Chef de projet MOA, il y avait tout à créer et on évoluait dans un esprit start-up. Deux ans plus tard, on me propose de rejoindre Bouygues Telecom pour être responsable qualité et organisation. » Au sein de la direction des opérations réseau, Valentine est avide d’apprendre et découvre les différents métiers des techniciens, des ingénieurs, du réseau, ce qui lui permet de mieux appréhender les enjeux, de participer à l’élaboration de méthodes qualité et d’organisation pour développer la couverture des antennes relais sur tout le territoire.
Trois ans plus tard, une connaissance l’entraîne chez… SFR. « Je souhaitais découvrir une nouvelle culture d’entreprise tout en restant dans le même secteur d’activité .» Enrôlée initialement sur la partie réseau de l’opérateur, elle rejoint la direction informatique en qualité de directrice de projet dans le cadre de la construction d’un nouveau datacenter de production. « Il s’agissait d’un projet énorme avec 100 opérations techniques par semaine » . Elle aurait pu poursuivre sa carrière chez SFR, mais là encore une personne va modifier son destin. En 2010, elle rejoint le comité de direction d’une SSII baptisée Hélice pour prendre en charge une activité en crise avec de nombreux projets à développer. « Cette approche entrepreneuriale, l’idée de concourir à la reconstruction d’une activité me séduisaient. À cela s’ajoutait une dimension humaine puisque j’avais la responsabilité de 150 personnes dotées d’expertises techniques, des gens très pointus ».
Mais en 2012, Hélice est rachetée, l’équipe dirigeante dissoute. Valentine Ferréol devient alors consultante indépendante. Grâce à son bagage télécoms, sa première mission se fera chez Orange pour la mise en place d’une offre de services autour du cloud. Ensuite viendra la société de conseil Adelit pour laquelle elle sera manager de transition. Depuis un an, elle exerce en Italie. « L’impression et la modélisation 3D sont des technologies très utilisées dans l’industrie italienne. Je travaille avec de nombreuses entreprises pour les aider en amont à concrétiser leurs projets de production grâce à des études de marché, de faisabilité » .
Ses expériences lui permettent de partager son expertise avec ses pairs du G9+. Prochaine étape : intégrer une entreprise pour mener avec elle de nouveaux projets inscrits dans la durée. Nul doute qu’une connaissance lui offrira une telle opportunité…
Martine Triquet-Guillaume
