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2035 : de l’IA au quantique — Ce que nous réserve la prochaine décennie
Par La rédaction, publié le 15 août 2025
L’IA, l’informatique quantique et la circularité industrielle redéfiniront d’ici 2035 la compétitivité, la durabilité et la gouvernance technologique à l’échelle mondiale, propulsant l’innovation vers des performances inédites tout en imposant de nouveaux standards éthiques et environnementaux.
De Jason Beckett, Head of Technical Sales, Hitachi Vantara
D’ici 2035, les grandes tendances technologiques – de l’intelligence artificielle “mature” à l’informatique quantique, en passant par une véritable économie circulaire – transformeront en profondeur nos modèles économiques, industriels et environnementaux. Loin d’être de simples outils, ces technologies formeront l’infrastructure même de notre monde numérique. Encore faut-il que l’innovation technologique aille de pair avec la responsabilité et des cadres réglementaires clairs.
Une IA omniprésente et stratégique
Dans les dix prochaines années, l’IA deviendra incontournable pour toutes les entreprises. Elle ne sera plus un avantage concurrentiel mais un prérequis. Intégrée à toutes les étapes du cycle décisionnel, elle stimulera la productivité, ouvrira de nouveaux relais de revenus et personnalisera l’expérience client à grande échelle.
Les grands modèles de langage (LLM), devenus plus spécialisés, s’adapteront aux réalités de la santé, de la finance ou de l’industrie. En logistique, l’IA combinera analyse prédictive et surveillance en temps réel pour renforcer la résilience des chaînes d’approvisionnement, tout en automatisant la gestion des stocks et des ressources. En santé, elle favorisera des diagnostics plus précoces et précis, avec un impact direct sur la prévention et la qualité des soins.
Des data centers réellement durables
Longtemps considérés comme énergivores, les data centers de 2035 seront des modèles d’efficacité environnementale. Grâce à l’essor de l’IA, des innovations en matière de refroidissement, et à l’utilisation d’énergies renouvelables – comme l’hydrogène ou le solaire – ces infrastructures deviendront des catalyseurs d’un numérique plus propre.
L’IA contribuera à réguler en temps réel la consommation énergétique, garantissant un fonctionnement optimal des serveurs et une empreinte carbone minimale. Cette évolution répondra aux impératifs climatiques tout en générant des économies significatives pour les entreprises.
Une économie circulaire généralisée
La circularité deviendra la norme. Dès la conception, les produits intégreront leur fin de cycle de vie, avec des matériaux recyclables, des composants réutilisables et une traçabilité renforcée. L’IA jouera un rôle décisif dans l’analyse des flux de matières, l’identification des inefficiences et la réduction des déchets.
Face à la pression croissante des consommateurs, des investisseurs et des régulateurs, les entreprises intégreront davantage de critères ESG à leur stratégie. Déjà aujourd’hui, 75 % des entreprises françaises constatent un impact positif des pratiques ESG sur leurs performances, notamment en satisfaction client (43 %) et image de marque (40 %) selon le baromètre ESG d’Ayming 2025.
Le tournant quantique
L’informatique quantique, qui franchira un cap majeur d’ici 2035, apportera des capacités de calcul inédites. Cette puissance permettra de résoudre des problèmes aujourd’hui hors de portée des machines traditionnelles – en cryptographie, en recherche médicale ou en modélisation moléculaire.
Plutôt que de remplacer l’IA, le quantique viendra la renforcer. Ensemble, ces deux technologies propulseront l’innovation vers des niveaux inédits. À l’image du plan France 2030, qui consacre 1,8 milliard d’euros à cette filière stratégique, les États prennent la mesure de ce levier d’avenir.
Des régulations plus claires, plus globales
Alors que l’innovation progresse à un rythme sans précédent, les cadres réglementaires doivent eux aussi évoluer pour suivre le tempo. D’ici 2035, les réglementations autour de l’IA et des nouvelles technologies seront plus claires, harmonisées et – dans certains cas – elles-mêmes propulsées par l’IA.
Cette clarification bénéficiera tant aux entreprises qu’aux consommateurs. Les premières pourront innover dans un cadre sécurisé et prévisible, propice à l’expérimentation responsable. Les seconds bénéficieront de garanties renforcées, notamment en matière de protection des données et des droits numériques.
Les entreprises qui anticipent dès maintenant cette évolution, en dialoguant avec les régulateurs, seront les mieux positionnées pour évoluer dans un environnement stable et interopérable à l’échelle mondiale.
Conclusion : innover avec responsabilité
La décennie à venir verra converger technologies avancées, exigences durables et responsabilité réglementaire. Dans ce contexte, seules les entreprises capables de conjuguer innovation technologique, responsabilité sociétale et agilité réglementaire tireront pleinement parti de cette transformation. Le numérique de demain sera plus puissant, mais surtout plus durable, plus éthique et plus encadré.
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