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Cleyrop, une plateforme de données européenne et prête à l’emploi

Par Pierre Berlemont, publié le 11 mars 2024

La start-up Cleyrop propose un data hub où les entreprises peuvent stocker les data, accompagné d’outils analytiques et sécuritaires simples d’utilisation.

C’est début 2020 que Jérôme Valat, aujourd’hui CEO de Cleyrop, quitte le domaine de l’infogérance de SAP, reprend contact avec les personnes qu’il avait croisées dans ses différentes aventures professionnelles et décide de fonder sa start-up. Il est accompagné d’Arnaud Muller (en charge de la stratégie), de Stéphane Messika (président) et de Lauren Sayag (chef produit). La pandémie de la Covid-19 sera un catalyseur de la démarche. « C’est une première crise pilotée par la data. Les autorités étaient démunies et n’avaient ni les outils ni la culture nécessaire pour en tirer parti. C’est là qu’est née l’idée de créer le collectif Codata rassemblant au début de la pandémie une soixantaine d’entreprises, des start-up, mais aussi des grands groupes comme Orange », se souvient Jérôme Valat.

Les cas d’usage affluent pendant cette période : dispatching du Samu, suivi des malades atteints de pathologie chronique pendant la pandémie, etc. Or, s’il existe en France de nombreuses compétences pour aborder l’ensemble des problématiques data et d’IA, les réponses proposées sont extrêmement fragmentées. Il y a certes de multiples solutions, mais chacune sur niche et incomplète si on considère l’ensemble de la chaîne logicielle nécessaire. De ce fait, lorsque de grandes organisations publiques et privées doivent outiller leur plan stratégique avec des programmes de gestion de la data, elles peuvent passer à côté de ces outils. Et les solutions globales qu’elles recherchent sont surtout américaines.

Cleyrop fournit des logiciels de collecte, de stockage et de gouvernance pour la data sur une plateforme unique.
Cleyrop fournit des logiciels de collecte, de stockage et de gouvernance pour la data sur une plateforme unique.

Des infrastructures qui restent européennes

Pour fournir une alternative, Cleyrop a été conçue comme une plateforme « souveraine » de bout en bout. Elle couvre tout le cycle de fonctionnalités nécessaires à la gestion de la donnée : de l’extraction à l’assemblage des jeux de données tout en assurant leur gouvernance, jusqu’à une zone d’exposition au travers d’un data storytelling, animé avec des tableaux de bord dynamiques exploitables sur tout type d’appareil. « La solution est complètement européenne, et c’est un challenge technique de taille », souligne Jérôme Valat. Au niveau infra, Cleyrop travaille avec OVH, Scaleway et Outscale. Elle vient installer sa plateforme logicielle sur ces infrastructures, avec des outils uniquement européens pour que ses clients développent leurs propres cas d’usage.

Application concrète, la plateforme de France Tourisme Observation est désormais au centre de ses activités de reporting et maintenant de prévisions, grâce à Cleyrop. Les données collectées, très hétérogènes, proviennent aussi bien de la Banque de France que des offices de tourisme, des groupes hôteliers… Les data scientists de France Tourisme Observation détectent les axes d’analyse pertinents et les restituent ensuite à travers des outils de dataviz sur la plateforme Cleyrop. La start-up met d’ailleurs à disposition toute une panoplie logicielle pour ne pas dépendre de technologies non européennes. Elle a par exemple un partenariat avec Cosmian, spécialiste de l’exploitation des données sécurisées qui travaille notamment pour les banques. Et pour le machine learning, même si Cleyrop ne propose pas directement des algorithmes, elle teste aujourd’hui sur un projet avec des hôpitaux l’appel à des fonctionnalités avancées de LLM pour faire des requêtes en langage naturel. Évidemment sans technologie américaine.


LE PITCH

Jérôme Valat

CEO de Cleyrop

« Nous travaillons avec Gaia-X pour être compatible avec leurs standards et avec l’Anssi pour avoir la certification SecNumCloud. »

L’ENTREPRISE

CRÉATION : 2020
SIÈGE : Paris
EFFECTIF : 60 collaborateurs
FINANCEMENT : Première levée de fonds de 4 M€, une seconde de 18 M€ en 2023.
RÉFÉRENCES : DGA, Mipih, France Tourisme Observation


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