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Alimenter des appareils électroniques… sans piles

Par La rédaction, publié le 20 août 2012

Nom : GreensysTech.

Date de création : juillet 2010.

Domaine : énergie.

Innovation : alimentation d’objets électroniques par des énergies ambiantes.

Plus besoin de changer les piles, ni de trouver une prise murale pour recharger les appareils électroniques. Les modules de la start up GreensysTech les alimentent en permanence, avec l’électricité qu’ils tirent de la lumière, de la chaleur et des vibrations ambiantes. « L’idée m’est venue en discutant avec mes anciens professeurs. Nous avions compris que l’énergie est le problème central, dans un monde où l’exigence environnementale est de plus en plus importante », se souvient Mohamed Fall, qui s’est lancé dans cette aventure en 2010.

Des produits développés sur mesure

Les modules d’autoalimentation de GreensysTech comprennent des micro-panneaux solaires, des thermogénérateurs et des conducteurs. Leur nombre varie selon la taille et les besoins en énergie qu’un produit nécessite. « Il n’existe pas de module standard. Nous fabriquons nos prototypes en fonction de la demande du client et de ses besoins en termes de dimensions physiques et de source énergétique. Une fois le prototype validé, nous développons le modèle qui vient s’insérer au-dessus ou à l’intérieur de l’objet électronique final », explique Mohamed Fall. La société travaille notamment pour des fabricants de badges ou de tags électroniques, comme ceux utilisés sur les autoroutes pour le télépéage. D’une durée de vie de dix ans et d’une taille de 4 à 6 centimètres, chaque module coûte entre 10 et 40 euros, selon sa complexité.

Docteur en électronique, Mohamed Fall emploie son savoir-faire à la conception et à la fabrication des prototypes. L’assemblage de la carte électronique chargée de convertir l’énergie des capteurs en électricité est, lui, confié au prestataire Cibel.

Le marché des mobiles en ligne de mire

Les 187 000 euros de chiffre d’affaires prévus en 2012 ne correspondent qu’aux services de consulting prodigués par Mohamed Fall chez des industriels ayant accepté de tester ses prototypes. Son objectif : atteindre un million d’euros dès l’année prochaine, lorsque ses produits auront été livrés aux premiers clients. En attendant, le PDG planche sur des projets pour alimenter des serrures biométriques de portes dans lesquelles on ne peut pas ajouter de fils électriques. En outre, le brevet d’une extension de son invention devrait lui permettre de commercialiser des modules configurables par le client. Marché visé : celui des mobiles.

La prochaine étape sera « la miniaturisation de notre technologie de gestion d’énergie à l’échelle du millimètre carré, sur une puce semi-conductrice ». Reste à trouver les 500 000 euros nécessaires auprès d’investisseurs.

Repères

Siège : Caen (14).

Effectif : 4 personnes d’ici à fin 2012.

Financement : 50 000 € de fonds propres et soutien d’Oséo.

Le fondateur : Mohamed Fall, PDG.

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