Axa recrute sur le Métavers

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Axa recrute dans le métavers

Par Laurent Delattre, publié le 02 mai 2023

Un an après avoir pris pied sur The Sandbox, l’assureur Axa a ouvert son propre métavers pendant quinze jours en février. Fortement orienté recrutement, il visait à partager ses valeurs et ses engagements RSE à travers un jeu répondant à tous les codes geeks.

Alors que le métavers, ou du moins son principal porte-drapeau Meta, traverse une période de doute et de désenchantement, Axa France persiste et signe.

Un an après avoir acheté une parcelle sur The Sandbox, l’assureur a construit son propre monde virtuel. Baptisé Axadia, il accueillait ses premiers visiteurs durant la deuxième quinzaine de février. Dans cet univers immersif en 3D, au graphisme proche des jeux vidéo pixelisés de type Minecraft et Roblox, l’utilisateur évoluait dans un décor de western sur fond de pyramide aztèque.

Au travers de cette expérience ludique, l’internaute était invité à réaliser différentes épreuves. À la fin de l’aventure, il pouvait, s’il découvrait le niveau secret, mettre la main sur un NFT, l’Axa Shield, un bouclier légendaire, clin d’œil à la mission des assureurs qui consiste à protéger les biens et les personnes.


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Tout au long de sa déambulation, le visiteur était informé sur les métiers, les valeurs et les engagements RSE d’Axa France. L’objectif premier d’Axadia était, bien sûr, lié au recrutement. Dans le pavillon dédié, un compteur égrenait le nombre de postes ouverts en France (la société recrute quelque 800 profils tech par an). En jouant sur l’effet « waouh ! », la compagnie d’assurances entendait renforcer sa stratégie de marque employeur auprès des « early adopters » du Web3. À l’issue de la saison, close le 1er mars, 25 participants tirés au sort pouvaient conserver leur NFT Axa Shield dans leur « wallet ».

Renforcer la marque employeur et poursuivre l’expérience du métavers

Selon le principe du « play to give », l’expérience de jeu se voulait aussi solidaire. Si 10 000 participants parvenaient à mener l’aventure jusqu’à son terme, 10 000 € étaient reversés à l’association Emmaüs Connect qui lutte contre l’exclusion numérique des populations les plus précaires.

Avec cette expérience éphémère de jeu immersif, Axa France poursuit son expérience du métavers. Dans un premier temps, la société a cerné des cas d’usage également RH, mais à vocation interne. En 2022, le métavers a d’abord servi d’espace de rencontre et d’interaction pour animer sa communauté Axa Tech, Digital et Data qui compte plus de 2 000 personnes. En juin dernier, les collaborateurs ont ainsi été invités à vivre deux jours en immersion et à participer à des conférences, des ateliers ou à un barbecue virtuel.

Les collaborateurs d’Axa ont été invités à vivre une aventure en immersion en quête d’un NFT et à la découverte des métiers, des valeurs et des engagements RSE de l’assureur.

Axa ouvre la voie dans ce domaine. Carrefour a, lui, vécu une expérience mitigée, son espace de recrutement, renvoyant aux graphismes de Second Life, ayant fait l’objet de railleries sur les réseaux sociaux.

Le terrain semble pourtant favorable. Selon un sondage Ifop commandité par la start-up Hippolyte-rh, 51 % des Français seraient prêts à participer à une opération de recrutement dans le métavers. Un chiffre qui s’élève à 69 % chez les 18-24 ans et à 84 % au sein des personnes en recherche active d’un emploi.

Côté recruteurs, selon les promoteurs du métavers, les univers immersifs présenteraient l’avantage, grâce à la mise en avant des avatars, de favoriser l’inclusion et la diversité. La simulation en ligne de situations de travail permettrait par ailleurs d’évaluer des compétences métiers ou comportementales (soft skills). Mieux que dans la vraie vie ?


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