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Cloud

L’informatique quantique s’immisce dans le cloud

Par Jacques Cheminat, publié le 05 mars 2018

L’informatique quantique n’est pas simplement un objet de recherches scientifiques, elle commence à devenir une réalité commerciale. Plusieurs fournisseurs de cloud proposent ce type de ressources dont le dernier en date, Alibaba.

Il ne se passe pas un mois sans qu’une publication scientifique vante les progrès de chercheurs dans l’informatique quantique. Cette dernière exploite les caractéristiques sub-atomiques pour encoder de l’information. Concrètement, alors que les bits stockent la donnée sous forme de 0 ou de 1, leurs cousins quantiques, baptisés qubits sont capables de prendre les deux états à la fois, ce qui permet de décupler les capacités de calcul. Un potentiel extraordinaire à condition de maîtriser la stabilité des Qbits et disposer d’un portefeuille bien garni.

Alibaba rentre dans la course au cloud quantique

Pendant que la science avance, les acteurs IT n’hésitent pas à lancer des offres de cloud à base d’informatique quantique. Premier à se lancer dans l’aventure, IBM a depuis mai 2016 proposé aux utilisateurs de conduire des expériences sur une machine quantique accessible dans le cloud. Baptisée IBM Q, cette offre a séduit des dizaines de milliers d’utilisateurs qui ont mené plusieurs centaines de millier d’expériences. La machine évolue dans le même temps en passant de 5 qubits à 20 qubits.

Il faudra également compter avec une entreprise plus discrète, mais qui monte : Alibaba. Le fournisseur chinois s’est associé avec l’Académie Chinoise des Sciences pour construire un ordinateur quantique capable d’exécuter 11 qubits. La firme chinoise vient de lancer un service quantique sur son cloud public. « Les clients pourront tester leurs applications quantiques dans un environnement réel et ainsi mieux comprendre les propriétés et les performances du matériel », explique Shi Yaoyun, chercheur senior sur la technologie quantique chez Alibaba Cloud.

D-Wave en embuscade, Microsoft parie sur le langage

 Autre acteur fortement impliqué dans l’informatique quantique, D-Wave. Cette start-up canadienne a su s’attirer les grâces de Google. En janvier 2017, elle présentait son dernier né, le 2000Q, capable de gérer comme son nom l’indique 2000 Qbits. Il fonctionne avec un algorithme particulier et conçu pour le système quantique de D-Wave, baptisé le recuit simulé. Cette méthode fait polémique au point que certains scientifiques récusent l’appellation quantique pour l’équipement de D-Wave. La jeune pousse compte néanmoins se lancer dans l’aventure du cloud à la mi 2018 a indiqué son CEO Vern Bronwell, probablement à travers un fournisseur de IaaS comme Amazon, Google ou Microsoft.

Microsoft croit aussi dans l’informatique quantique, mais sous l’angle du langage de programmation. Récemment, l’éditeur a mis à jour son kit de développement pour le quantique, (Qantum Developpment Kit) en intégrant les utilisateurs MacOS et Linux, d’autres bibliothèques Open Source et une interopérabilité avec Python. Le langage baptisé Q# est un système de type natif pour les qubits, les opérateurs et autres abstractions, en étant complétement intégré à Visual Studio. Ce simulateur est capable de supporter des environnements de 20 qubits.

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