Opinions

Le cloud computing offre de beaux horizons

Par La rédaction, publié le 09 septembre 2014

Alexandra Sommer
Directeur marketing, Orsyp Labs
 

Bien plus qu’une simple tendance, le cloud computing révolutionne aujourd’hui l’IT. Il permet de repenser le partenariat établi entre l’IT et les métiers et ce, en matière de « time-to-market », d’économies d’échelle ou bien encore d’infrastructure à la demande. De plus en plus assimilé à la productivité et à l’agilité, le cloud est devenu une véritable alternative à l’approche traditionnelle d’un système d’information construit et géré en interne.

Mais ne sous-estimons pas pour autant ses contraintes en termes de management ! Si le modèle classique de management des infrastructures IT porte essentiellement sur la gestion des serveurs (achat, supervision et maintenance), la gestion du cloud s’avère bien plus complexe. Elle implique de savoir faire cohabiter trois technologies dans un environnement hautement structuré, partagé et globalisé :

1- Des systèmes et des applications nécessitant un volume important de données : la demande croissante de données et d’analyses, ce que l’on appelle les big data, exige un accroissement massif des capacités de stockage et une fourniture de service à toutes épreuves.

2- Des serveurs physiques et virtuels hébergeant les services et les applications : afin de rendre les parcs de serveurs opérationnels, fonctionnels et maîtrisés en termes de coûts, des efforts soutenus d’innovation mais également d’évolutivité sont nécessaires pour aligner capacité et besoins réels.

3- Une infrastructure sous-jacente incluant les équipements réseaux et les systèmes de connectivité : cette infrastructure implique l’allocation de bande passante aux bons flux de données entre les datacenters.

En réunissant ces trois dimensions, les organisations bénéficient d’une infrastructure d’ensemble, où les services informatiques peuvent être exploités comme des chaînes de valeur. Dans cette perspective, maîtriser la chaîne de valeur globale présuppose de disposer de la bonne capacité de ressources au bon moment.

Comme dans toute industrie, les produits et services fournis par l’IT nécessitent d’impliquer plusieurs parties prenantes. Une chaîne d’approvisionnement physique sous-entend une capacité de stockage des entrepôts correctement dimensionnée ; des machines de production rapidement opérationnelles, évitant ainsi tout gaspillage et autre défaut de fabrication ; et enfin, des trajets et un trafic des flux physiques de produits et de biens optimisés. On observe qu’il en va de même pour un environnement cloud. L’IT doit en effet gérer de près la performance et la capacité de toutes les ressources impliquées dans la création de valeur.

Finalement, la vision classique du système, du réseau et des applications a cloisonné chaque métier dans son expertise, chacun attendant de l’autre un travail bien fait sans appréhender sa contribution à la chaîne de valeur. Or, aujourd’hui, une solution basée sur le cloud force l’IT à une réflexion globale et orientée vers les métiers.Comment anticiper une augmentation des besoins en capacité ? A contrario, comment adapter les infrastructures lorsque certaines ressources ne sont plus nécessaires ? De quelle manière gérer les trois dimensions technologiques évoquées précédemment comme une chaîne de valeur globale ? Comment atteindre une maturité du processus de gestion de la capacité conforme aux enjeux du cloud ?

Appliquer une approche dédiée à ces questions offre aux organisations la capacité de définir leur feuille de route, d’optimiser les bénéfices et de réaliser des économies. Ce processus doit être conduit en trois étapes.

1- Établir « en l’état » une évaluation de la capacité d’infrastructure. Cette première étape permet une visibilité de l’utilisation et de la saturation des infrastructures physiques, virtuelles et cloud, sur une période donnée. Les organisations doivent donc commencer à analyser les bonnes métriques, à définir les zones d’utilisation optimales puis à construire des scénarios d’optimisation.

2- Mettre en place un système de suivi de performance et de contrôle de la capacité. Il implique une adaptation permanente des équipements informatiques et la supervision de l’infrastructure globale en se basant sur la compréhension de service, la performance des applications et les accords de niveaux de service.

3- Appliquer des modèles de prédiction. Cette dernière approche permet d’aligner les politiques du réseau avec les futures exigences du métier et de s’assurer que les besoins métiers, en matière de capacité, sont conformes au plan de capacité. Pour qu’une gestion de la capacité soit mature, il est nécessaire qu’elle repose sur l’anticipation ; l’aptitude de l’infrastructure IT à faire face aux prévisions métiers étant une mission critique.

La capacité ne peut être correctement gérée sans la mise en place d’un véritable système d’information et de gestion de capacité. Grâce à des outils de performance et d’optimisation, les organisations seront amenées à mieux comprendre leur environnement cloud. À défaut, une évaluation de la capacité et de l’utilisation de leurs serveurs, basée sur une technologie et des mesures concrètes, leur donnera déjà un aperçu utile et ce, sans investissement technologique.

Avec une gestion efficace de la performance et des capacités, le cloud offre de beaux horizons ! Pourquoi s’en priver ?

Dans l'actualité

Verified by MonsterInsights