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Le PaaS au secours des développeurs d’applications mobiles

Par La rédaction, publié le 09 septembre 2014

Karen Tegan Padir
Chief technology officer, Progress Software
 

L’explosion des appareils mobiles en entreprise et le succès du BYOD (Bring your own device) ont largement complexifié le travail des développeurs d’applications professionnelles au cours des derniers mois. Ils doivent désormais s’assurer que leurs applications seront disponibles – directement ou via un quelconque intermédiaire – dans des environnements toujours plus diversifiés pour fournir des informations jusqu’alors considérées comme intouchables, comme des données de stocks ou des fichiers clients, par exemple.

Pour les entreprises de logiciels indépendantes comme pour les équipes de développeurs au sein des grands groupes, le défi est double. Ils doivent proposer une solution satisfaisant aux problématiques de sécurité, des communications et d’authentification tout en créant un environnement ouvert à tous les appareils mobiles, qu’ils utilisent Android, iOS ou un autre système d’exploitation. Et tout ça, bien sûr, sans utiliser des outils de conception homogènes ou propriétaires coûteux ! Les développeurs devaient généralement choisir des jeux de solutions séparés, en fonction de la plateforme, en faisant un premier choix pour les « clients lourds » et un second, totalement différent, pour les applications web, les mobiles et les tablettes. Au fil du temps, il a fallu se résoudre à accepter qu’une application lourde conçue pour une plateforme mobile rencontre des difficultés dues aux outils de développement employés. Une application optimisée pour le Web ou un client lourd peut fonctionner sur un mobile, mais rarement sans bémol. De sorte que la meilleure solution consistait dans la majorité des cas à repartir plus ou moins de zéro.

Les développeurs ont donc pris l’habitude de développer une application par plateforme, chacune apportant évidemment son lot de difficultés et de coûts additionnels. Si cela peut être acceptable à l’échelle d’une application, l’enjeu est tout à fait différent lorsqu’il s’agit d’en développer des douzaines, voire des centaines, avec des budgets et des délais de traitement qui s’envolent.

C’est là que l’utilisation d’une plateforme PaaS (Platform as a service) prend tout son sens, en offrant un environnement de développement réunissant tous les outils nécessaires pour créer sans difficulté une application mobile, pour le Web ou pour un client natif, à partir d’un seul et unique jeu d’outils. Cette approche unifiée garantit aux entreprises une entrée réussie dans l’ère mobile sans pour autant sacrifier leurs exigences de rentabilité et de productivité.

Pourquoi le PaaS ? L’année dernière a été importante et fondatrice pour le secteur des Plateformes en tant que service. Certes, d’aucuns suggèrent que le PaaS pourrait finir par disparaître en raison de son positionnement implicite entre les Infrastructures en tant que service (IaaS) – Amazon AWS, par exemple – et les logiciels en tant que services (SaaS) de type Salesforce. Mais ils se trompent, car cet outil permet à nombre d’entreprises de tirer pleinement parti de l’infrastructure IaaS – en fournissant les outils et les contrôles nécessaires – et d’offrir aux utilisateurs les fonctionnalités logicielles SaaS spécifiques à leur entreprise ou à leur secteur d’activité dont ils ont besoin.

Les développeurs et, de manière générale, les services informatiques, doivent faire face à une concurrence accrue et se débrouiller avec des ressources limitées. Le PaaS peut les aider à résoudre ces problèmes en améliorant et en accélérant le développement, l’agilité, la capacité analytique et la montée en charge, tout en offrant des structures de coûts plus favorables.

UN AVENIR PAVÉ D’OBJETS CONNECTÉS

En 2015, la décision d’écrire une application native ou une application hybride sera de plus en plus dictée par les outils disponibles auprès des plateformes PaaS : pour le déploiement et l’exécution, mais aussi comme outils de développement d’applications pour la création d’interfaces pour mobiles.

La question se pose notamment pour les développeurs qui souhaitent créer des applications pour l’Internet des objets. Prendre en compte la prochaine génération de solutions mobiles et des produits électroniques « portés », comme les lunettes intelligentes Google Glass, ou embarquant toutes sortes de capteurs intelligents exigera d’utiliser des jeux d’outils sans cesse renouvelés, tout en étant capables de gérer l’existant.

Le challenge est de taille, mais les solutions existent.

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