RH

Les profils d’ingénieur logiciel les plus recherchés en 2019

Par Laurent Delattre, publié le 24 mai 2019

Hired vient de publier les résultats de son enquête sur les profils de développeurs les plus demandés et sur leurs aspirations en 2019.

Basée sur les 170 000 demandes d’entretien et propositions d’emploi passées sur sa plateforme de recrutement en 2018, la nouvelle étude HIRED sur les profils les plus recherchés en matière d’ingénierie logicielle met en avant les attentes des entreprises et des développeurs.

Blockchain & ML en vogue

Les profils qui ont connu en un an la plus forte croissance sont les ingénieurs en Blockchain (517%), en sécurité (132%) et en embarqué (76%, portés par l’IoT). Viennent ensuite les spécialistes de la donnée, du Backend et du Machine Learning.
Un palmarès qui s’approche plus ou moins de celui des technologies que les développeurs sont les plus intéressés à acquérir en 2019 : Machine Learning, User Experience et Blockchain arrivent dans le Top 3 des aspirations, suivis des technologies Mobiles, Hardware/IoT, AR/VR, Gaming, Search.

Les langages du moment

Comme d’autres organismes, Hired évalue également les langages en vogue. Mais son approche est un peu différente. Ainsi, la plateforme évalue le nombre de propositions que recevra un développeur en recherche d’emploi en fonction du langage. À l’échelon mondial, un développeur GO recevra en moyenne 9 propositions d’entretien, un développeur Scala en recevra 8, un développeur Ruby 8, un développeur TypeScript un peu moins de 8 et un développeur Kotlin un peu plus de 7, faisant de ces 7 langages les profils les plus recherchés. Autrement dit, les candidats ayant une expérience dans ces langages ont le plus de chance de recevoir des demandes d’entretien. Mais il existe de fortes disparités entre les pays et même entre les villes. En région Parisienne, le Top 5 des profils les plus recherchés par les entreprises sont Go, TypeScript, PHP, JavaScipt, et C.
Pour autant, ces classements traduisent davantage un manque de profil dans ces langages, qu’un palmarès des langages les plus utilisés qui, lui, se révèle bien plus traditionnel : JavaScript (62%), Java (42%), Python (42%), HTML (36%) et C# (17%).
Pour les développeurs, la principale raison qui les fait haïr un langage est « l’absence du fun » alors que celle qui les fait l’aimer est avant tout l’accessibilité des ressources pour apprendre et développer.
De façon assez originale, Hired a également interrogé les développeurs pour demander quels étaient les langages qu’ils préféraient  (Python, JavaScript, Java, HTML, C++) et ceux qu’ils détestaient (PHP, Java, Objective-C).

Recrutements & Objectifs

Plus intéressant, Hired a évalué la perception des développeurs quant à leurs conditions de recrutement.
Ainsi 63% des développeurs considèrent que les tests de programmation sont largement les parties d’un entretien qui sont les plus stressantes. Et 63% considèrent qu’ils ne sont pas pertinents par rapport au travail quotidien qui a suivi. Seuls 54% des développeurs les perçoivent comme un moyen efficace de mesurer l’aptitude d’un candidat.

L’étude Hired relève également l’importance croissante des Bootcamps et leur rôle comparé aux diplômes traditionnels. 13% des personnes interrogées ont participé à un Bootcamp et selon 76% d’entre elles estiment que cela leur a été d’une grande aide dans l’obtention d’un Job.

Enfin quand Hired demande aux développeurs quels sont leurs objectifs à 10 ans, ils sont 36% à continuer à se voir coder, 23% à vouloir devenir un leader technologique (CTO, SVP), 19% aimeraient fonder leur propre entreprise, 15% souhaiteraient devenir responsable produit, et 8% aspirent à la retraite…

Mais l’un des éléments les plus notables de cette enquête demeure la profonde différence de perception et de rémunération des développeurs entre l’Europe et les États-Unis. Un profil rare de développeur Blockchain gagne en moyenne 155K dollars par an dans la région de San Francisco alors qu’ils devront se contenter de 89K dollars par an Londres et aux alentours de 65K dollars par an à Paris.

Source : The State of Software Engineers 2019

 

 

Dans l'actualité