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Cloud

Les trop chers coûts du cloud

Par Jacques Cheminat, publié le 17 mai 2018

Des études montrent que les responsables informatiques ont du mal à anticiper et à évaluer les coûts du cloud. Une profession commence à poindre son nez, FinOps, pour résoudre cette difficulté.

Le marché du cloud se porte bien. Il suffit de regarder les résultats financiers des différents fournisseurs pour le constater. Cela implique que de plus en plus d’entreprises basculent des workload dans le cloud et notamment dans le cloud public. Ce choix est souvent synonyme de complexité technique et les DSI oublient ou prennent mal en considération l’aspect financier de cette bascule. L’exemple le plus souvent souligné est la mauvaise prise en compte du trafic sortant avec une explosion de la facture à la clé.

Beaucoup de gaspillage de ressources

Une étude montre que les entreprises perdent de l’argent en raison du gaspillage des ressources informatiques dans le cloud. Le cabinet Canalys a sondé 146 fournisseurs de cloud. Seuls 16% des sondés estiment que leurs clients utilisent toutes les ressources cloud qui leur sont facturées. Ils sont 30% à admettre que le gaspillage est évalué entre 10 à 20%. Si on ajoute les 13% portant cette perte entre 20 et 40%, c’est près de la moitié des fournisseurs qui constate la facturation de ressources non utilisées. Au final, cette analyse montre que les entreprises ont tendance à provisionner plus de ressources que nécessaires.

Il existe donc un défi pour les DSI d’optimiser et de rationaliser l’usage du cloud. L’arrivée de solution d’intelligence artificielle au sein des outils de gestion des infrastructures cloud doit éviter ces instances oubliées ou fantômes. Le contrôle des ressources consommées reste aujourd’hui majoritairement gérer par des règles ou des politiques, comme l’indique une étude de 451 Research. 18% des sondés suivent les consommations des ressources cloud sans les contrôler et un peu plus de 7 %, ignorent les ressources consommées.

FinOps : l’argentier du cloud

Face à ces dérives, une profession commence à pointer le bout de son nez au sein de la DSI, le FinOps. Contraction de Financier et Opération, il a vocation à optimiser l’IT pour tirer parti du cloud en prenant en considération les différents modes de facturation. Le FinOps doit avoir des compétences financières, techniques et juridiques. On retrouve donc des profils d’ingénieurs ou d’architectes ayant une bonne connaissance des métiers. Il doit être capable à la fois de se prononcer sur le bon dimensionnement des instances, de surveiller les coûts, les licences, de comparer les TCO du cloud privé et du cloud public pour aider la DSI à choisir la meilleure voie.

Cette fonction est pour l’instant confidentielle, mais les grandes entreprises commencent à s’y intéresser. Après une approche empirique du cloud, les organisations prennent conscience des coûts et veulent faire des économies, ce qui à la base était la promesse de la migration vers le cloud.

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