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[LeWeb12] Les objets prennent le pouvoir

Par La rédaction, publié le 04 décembre 2012

L’internet des objets est la star du rendez-vous annuel des start up du web. Car si, aujourd’hui, les initiatives sont encore peu visibles sur la Toile, une myriade de jeunes pousses inventent le net de demain.

C’est sous une pluie battante que LeWeb Paris 2012 vient d’ouvrir ses portes aux Docks de Paris. Pour cette édition, pas question de médias sociaux, ni de mobilité, mais d’objets connectés. En effet, ceux-ci sont en train d’envahir notre quotidien et, dans quelques années, ils auront submergé internet. Aujourd’hui, ils sont déjà plus nombreux que les humains sur le web, mais en 2016, on devrait en compter 1 400 milliards ! LeWeb 2012 braque donc le feu des projecteurs sur quelques start up positionnées sur ce marché colossal.

Cet internet des objets peut prendre les formes des plus surprenantes, depuis le Nest, thermostat connecté, au casque de contrôle de la pensée Muse d’Interaxon, en passant par SmartThings, un facebook des objets ou même… par le Mars Rover de la Nasa, « l’objet connecté le plus lointain à ce jour », a ironisé Ben Cichy, ingénieur en chef du software de la mission Curiosity.

Premier à entrer en lice, Tony Fadell, le fondateur de Nest, connu pour être « l’inventeur » de l’iPod alors qu’il travaillait chez Apple. Aujourd’hui, il a mis au point un nouveau type de thermostat, bien évidemment connecté. Sa vocation est non seulement de permettre à son utilisateur de contrôler finement la température d’un logement, mais aussi de réaliser des économies significatives de chauffage. Le Nest transmet les informations via le cloud, puis les algorithmes de Nest, à partir des habitudes de la famille, optimise les variations de température du logement selon qu’il est vide ou occupé.

Tony Fadell a néanmoins souligné les difficultés que rencontre un créateur d’entreprise proposant des produits physiques, par opposition à une start up, qui, elle, fournit un service ou une application. Par exemple, quand on recourt au crowdfunding (une forme de financement collectif en ligne) via un outil comme Kickstarter : « C’est un moyen fantastique, mais attention, celui qui l’utilise s’expose à ce que les contributeurs réclament leur produit en temps et en heure ! »

SmartThings se pose comme le Cloud des objets.

La démonstration la plus impressionnante de cette première matinée LeWeb 2012 fut sans nul doute celle de Jeff Hagins, directeur technique de SmartThings. Cette jeune entreprise, qui vient de lever 3 millions de dollars, veut doter l’internet des objets d’une plate-forme cloud, ouverte aussi bien aux développeurs d’application qu’aux industriels et au grand public. L’initiative se veut globale : « Nous souhaitons bâtir une solution simple, intelligente et ouverte », explique Jeff Hastings. L’entreprise s’appuie sur la notion de Physical Graph, un modèle pour objets tout à fait comparable à l’OpenGraph de Facebook. Tous les objets compatibles deviennent accessibles depuis le cloud, et les utilisateurs peuvent les piloter depuis le web ou leur smartphone.

SmartThings propose sa plate-forme cloud, avec un outil de développement en ligne pour les développeurs, un module électronique pour que les fabricants d’objets rendent leurs produits compatibles SmartThings, et enfin un support logiciel pour la plate-forme embarquée Arduino. A noter que SmartThings se pose aussi comme une place de marché sur laquelle les consommateurs pourront trouver des applications pour leurs objets.

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