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Offshore : l’Egypte, le chouchou des analystes
Par La rédaction, publié le 04 février 2011
AT Kearney, Gartner ou Everest… les cabinets d’études ont fait du pays du raïs une destination phare de leur palmarès des destinations offshore. En minimisant le risque géopolitique ?
AT Kearney vient de sortir son très attendu palmarès des destinations offshore. Sorte de Guide du routard de la délocalisation, ce classement vise à éclairer les décideurs dans le choix d’un pays d’accueil pour leurs services informatiques. Et surprise, la cuvée 2011 place l’Egypte à la 4e place de son top 50 derrière l’Inde, la Chine et la Malaisie. Le pays du raïs gagne même deux places depuis 2009, devançant très nettement le Maroc, 37e (- 8 places)… ou la France, 44e (- 3).
AT Kearney fait de l’Egypte le chef de file des nations de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Prudent, le cabinet d’études précise que son classement a été établi avant le soulèvement populaire et que la « situation doit être surveillée de près afin d’évaluer le risque pays à long terme ».
Une étude… commanditée par une agence égyptienne
C’est la première estimation, faite par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), des pertes dues à la coupure d’internet pendant cinq jours. Les services bloqués par les télécommunications et internet représentant environ 3 à 4 % du PIB brut, soit une perte de 18 millions de dollars par jour. Quant à l’impact sur le long terme, l’OCDE note qu’il sera beaucoup plus difficile à l’avenir pour l’Egypte « d’attirer des entreprises étrangères et de leur assurer que les réseaux resteront fiables ».
Pour sa part, La Lettre A, une lettre confidentielle, note dans son édition datée de ce jour qu’une part importante des services support d’Oracle pour sa clientèle française se trouve aujourd’hui au Caire. « Des équipes égyptiennes, composées à 85 % d’ingénieurs pour certaines activités d’assistance produits, assurent même l’intégralité des veilles du week-end. »