Cloud

Pour Greenpeace, le cloud n’est pas encore très vert

Par La rédaction, publié le 19 avril 2012

L’ONG a passé au crible les choix énergétiques de 14 géants du numérique. Un bon point à Yahoo, Google, Facebook et Akamai. Bonnet d’âne à Amazon, Apple et Microsoft.

Le nuage n’est pas toujours tout blanc. Dans une remise à jour de son rapport publié l’an dernier (How dirty is your data 2011) Greenpeace rappelle combien le cloud computing, technologie extrêmement énergivore, exige d’importantes quantités d’électricité.

Si « des progrès considérables ont été accomplis pour améliorer, dès la phase de conception, l’efficacité énergétique des datacenters », il reste encore de nombreux défis à relever pour que le secteur de l’informatique puisse jouer un rôle constructif dans le déploiement des énergies renouvelables.

L’ONG a notamment passé au crible les choix énergétiques de 14 géants du net. Les résultats sont assez contrastés d’un acteur à l’autre. En voici la synthèse :

Amazon, Apple et Microsoft n’accordent pas suffisamment d’attention à la provenance de l’électricité qu’elles consomment et continuent d’avoir largement recours aux énergies sales pour alimenter leur cloud, alors que leurs besoins sont exponentiels.

Yahoo et Google continuent de montrer l’exemple en faisant de l’accès aux énergies renouvelables une priorité pour la croissance de leur cloud. Ces deux entreprises soutiennent de plus en plus activement les politiques favorables à l’augmentation des investissements dans les énergies propres.

Facebook, véritable mastodonte d’internet avec plus de 800 millions d’utilisateurs dans le monde, est désormais l’ami des énergies renouvelables. Le célèbre réseau social a fait le premier pas dans la bonne direction avec la construction, en Suède, d’un datacenter pouvant être entièrement alimenté par des énergies renouvelables.

Akamai, responsable de la gestion d’un gros volume de trafic sur le net, est la première entreprise du secteur à avoir pris l’initiative de mesurer son intensité carbone au moyen de l’« indicateur d’efficacité de l’utilisation carbone » (Carbon utilization effectiveness). Les autres entreprises n’ont pas mis à profit cet indicateur.

– Les fermes de serveurs ont tendance à se concentrer dans les mêmes régions (la Caroline du Nord aux Etats-Unis, notamment), ce qui a des répercussions considérables sur la demande en énergie et la gestion du réseau. Si rien n’est fait pour contrer cette tendance, il sera de plus en plus difficile de réorienter les investissements et de proposer aux collectivités voisines des sources d’électricité non polluantes.

– Certaines entreprises se sont efforcées de montrer une image « verte » de leur cloud, malgré une transparence insuffisante et l’utilisation d’indicateurs ne permettant pas d’évaluer de manière satisfaisante les performances ou l’impact environnemental réel de leurs activités.

– Des signes encourageants indiquent une volonté croissante au sein du secteur de collaborer et de partager en open source les meilleures pratiques en matière de développement hardware et software, ce qui pourrait accélérer les améliorations et le déploiement d’une conception high-tech efficace et propre du point de vue énergétique.

 

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