

Gouvernance
Quand les machines libèrent l’humain : l’automatisation contre le burn-out
Par La rédaction, publié le 28 août 2025
Face à l’explosion des cybermenaces et à la multiplication des terminaux connectés, les équipes informatiques croulent sous la charge de travail. Entre corrections d’erreurs humaines, astreintes nocturnes et tâches répétitives, l’épuisement professionnel guette. L’automatisation, la solution à cette spirale infernale ?
Par Damien Bénazet, Area Vice President – Customer success chez Tanium
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 69 % des équipes IT souffrent d’épuisement professionnel.
Un tiers d’entre elles consacre 5 à 15 heures hebdomadaires à des activités programmées en dehors des heures normales, et 15 % y passent plus de 16 heures par semaine.
Cette situation n’est pas tenable, tant d’un point de vue humain qu’économique.
Un secteur IT au bord de la rupture
Le problème s’aggrave avec la taille des organisations. Dans les entreprises de plus de 10 000 employés, 16 % des équipes IT consacrent plus de 10 jours par mois à corriger des erreurs humaines, contre seulement 2 % dans les structures de 1 000 à 4 999 employés.
Cette disproportion révèle un défi majeur : comment gérer efficacement des environnements IT toujours plus complexes ?
L’erreur humaine, fléau de la productivité
L’erreur humaine n’est pas qu’un simple désagrément. Elle représente un véritable gouffre en termes de productivité et de sécurité. Près de la moitié des équipes IT passent entre 1,6 et 2,9 jours par mois à corriger des erreurs, temps qui pourrait être consacré à des projets stratégiques à plus forte valeur ajoutée.
Ces erreurs ne se contentent pas de réduire l’efficacité opérationnelle. Elles ouvrent également des brèches dans la sécurité informatique, créant des opportunités pour les cybercriminels. Dans un contexte où les menaces externes ne cessent de croître, cette vulnérabilité induite par la fatigue et la surcharge devient inacceptable.
L’automatisation comme levier de transformation
L’automatisation représente une réponse concrète à ces défis. Plus des trois quarts des professionnels IT reconnaissent que les outils d’automatisation pourraient améliorer la sécurité globale en raccourcissant les cycles de correction, réduisant l’exposition aux vulnérabilités et limitant le temps consacré à la réponse aux incidents.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, l’automatisation répond à une aspiration profonde des équipes : retrouver du sens dans leur travail. Près de trois quarts des professionnels IT souhaitent adopter des outils d’automatisation pour pouvoir se consacrer à des projets plus enrichissants, tandis que 90 % admettent que les tâches manuelles répétitives nuisent au moral des équipes.
Les freins à lever
Malgré ces bénéfices évidents, l’adoption de l’automatisation reste entravée par plusieurs obstacles. Le budget constitue le principal frein, dans un contexte où 66 % des directeurs informatiques prévoient de consolider leur portefeuille de fournisseurs pour réduire les coûts de 20 %.
Par ailleurs, un quart des équipes estiment ne pas disposer des bons outils (26 %) ou des bonnes données (25 %) pour mettre en œuvre une stratégie d’automatisation efficace. Cette situation souligne l’importance de choisir des solutions simples à déployer, offrant une gouvernance appropriée et une supervision humaine.
Vers une transformation durable
L’automatisation n’est pas une fin en soi, mais un moyen de réconcilier performance et bien-être au travail. En libérant les équipes des tâches répétitives et chronophages, elle permet de recentrer l’humain sur des missions à plus forte valeur ajoutée, stimulant ainsi la motivation et l’engagement.
L’enjeu dépasse la simple optimisation technique. Il s’agit de repenser l’organisation du travail pour créer un environnement où les compétences humaines peuvent s’épanouir, où l’innovation peut émerger, et où la sécurité informatique devient un atout stratégique plutôt qu’un fardeau quotidien.
La transformation ne se fera pas du jour au lendemain, mais elle est indispensable. Les organisations qui sauront allier automatisation intelligente et valorisation des talents humains prendront une longueur d’avance décisive dans la course à la digitalisation.
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