Quandela Cloud, un service QaaS basé sur l'ordinateur quantique français à base de qubits photoniques.

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Quandela ouvre un service cloud quantique basé sur sa machine 5 Qubits

Par Laurent Delattre, publié le 21 novembre 2022

Après Pasqal et son ordinateur hébergé chez OVHcloud annoncé en mai dernier, c’est au tour de Quandela de mettre à disposition à travers un service cloud QaaS non seulement ses simulateurs quantiques mais également ses premières machines à base de 5 qubits photoniques.

Pépite française du quantique, Quandela a officialisé la semaine dernière son service en ligne donnant accès à ses ordinateurs quantiques assemblés et hébergés dans son laboratoire de Massy. Ces machines (dénommées Achernar et Ascella) donnent ainsi accès à plusieurs processeurs photoniques offrant 5 qubits photoniques de calcul chacun.

Le service avait déjà pu être testé et mis en œuvre par une soixantaine de chercheurs à l’occasion d’un Hackaton organisé avec Thales au début du mois.

Le service est ouvert à tous, contrairement à celui de Pasqal. Il suffit de se connecter au site Quandela Cloud. En appui sur la suite de développement Perceval, ce service permet non seulement d’accéder à des simulateurs quantiques en ligne (capables de simuler jusqu’au comportement physique de chaque qubit photonique) pour élaborer des algorithmes quantiques (ou porter sur des qubits photoniques des algorithmes quantiques existants pour d’autres technologies de qubits) mais aussi de tester ensuite leur exécution sur de véritables processeurs quantiques de Quandela.

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Quandela promet toujours un premier ordinateur 6-qubit pour la fin de l’année et espère toujours pouvoir rendre disponible dans son cloud QaaS un ordinateur 12 qubits à la fin de l’année prochaine (2023).

« En mettant le premier ordinateur quantique photonique à la disposition de tous les utilisateurs, Quandela franchit une véritable étape dans le développement d’ordinateurs quantiques photoniques tolérants aux pannes. Il s’agit d’une preuve supplémentaire de la viabilité de notre technologie, qui va continuer à se développer dans les mois à venir.  Cette nouvelle étape consolide la confiance que des industriels tels qu’EDF et l’ONERA nous ont témoignée au travers des partenariats établis ces dernières semaines » explique Valérian Giesz, cofondateur et PDG de Quandela.

En effet, Quandela a annoncé plusieurs partenariats ces dernières semaines montrant l’intérêt croissant des grandes entreprises pour les technologies de l’informatique quantique et leur potentiel – qui, rappelons-le, reste encore à démontrer -. Ainsi, l’ONERA et MBDA travaillent avec Quandela sur des simulations de combustion pour l’aérospatiale et les applications de l’informatique quantique dans la conception des moteurs aéronautiques pour notamment réduire leur impact environnemental. Avec EDF, Quandela étudie les applications de l’informatique quantique dans la simulation des déformations des barrages hydroélectriques. Des projets qui se veulent très concrets mais qui ne se réaliseront probablement pas avant plusieurs années.


Eni choisit Pasqal

Parallèlement aux annonces de Quandela, on a appris que son concurrent Pasqal, autre pépite quantique française, avait de son côté été sélectionné par Eni pour explorer les applications du calcul quantique dans le secteur de l’énergie et celui de la décarbonisation. Rappelons que Pasqal peaufine en ce moment sa première machine quantique 100 Qubits à base d’atomes neutres.


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