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Un salarié sur Linkedin est un salarié heureux

Par La rédaction, publié le 23 janvier 2013

Autoriser ses salariés à être actifs sur Linkedin ou Viadeo n’est pas seulement risqué. Cela comporte surtout beaucoup d’avantages, comme la détection de nouveaux clients, la promotion de l’entreprise et, bien sûr, le bonheur des salariés.

Un de mes contacts me rapportait récemment qu’un de ses collaborateurs avait quitté la société pour vivre de nouvelles aventures. Cela arrive fréquemment, me direz-vous, et c’est ce que je me suis dit également. Jusqu’à ce qu’elle précise que sa salariée, en poste depuis deux ans, mettait régulièrement à jour son profil sur Linkedin et avait pris soin d’utiliser les bons mots-clés pour présenter son expertise. Elle peut sans doute dire merci au réseau social professionnel de 200 millions de membres (plus de 4 millions en France en septembre dernier) pour sa nouvelle vie.

Laisser ses salariés investir Linkedin ne comporte pas que des inconvénients

Triste situation pour mon contact, qui n’a pas pu la retenir faute de pouvoir lui proposer un salaire supérieur. Mais c’est la règle du jeu, si tant est qu’il n’y ait pas d’excès, comme c’est parfois le cas dans les grandes société du secteur IT comme Google, Apple, Intel, Facebook ou encore Yahoo.

Avoir un profil sur un réseau social professionnel tel que Linkedin ou Viadeo n’est pas réservé aux chercheurs d’emploi. Les salariés en poste ont aussi intérêt à y aller. Les bénéfices sont nombreux pour eux, mais aussi pour leurs employeurs. Bien sûr, en complétant efficacement son profil et en étant actif sur le réseau social, l’employé cherche à booster sa carrière. Il se rend ainsi visible et attire l’attention de recruteurs et de chasseurs de tête. Mais il se fait aussi connaître auprès de clients potentiels et il donne de la visibilité aux activités de la structure pour laquelle il travaille. Il peut même identifier des prospects ou des partenaires, et recruter de futurs collègues. Dans l’idéal, il devient même un ambassadeur, un porte-parole, contribue au développement commercial de la société et valorise l’image de cette dernière. Enfin, « le niveau de satisfaction au travail des employés interrogés est plus élevé dans les entreprises qui autorisent l’accès aux réseaux sociaux (63 %) », affirme une étude de KPMG.

De patrons trop méfiants vis-à-vis des réseaux sociaux professionnels

Pourtant, aujourd’hui encore, de nombreux patrons ne souhaitent pas que leurs collaborateurs soient visibles sur les réseaux sociaux professionnels. Pour eux, être sur Linkedin se résume malheureusement à « Il ou elle peut se faire débaucher » et « moi seul suis capable d’assurer la promotion des activités de la société ». D’autres patrons sont conscients des avantages, mais trouvent que le risque encouru en contrepartie est trop grand. Une part croissante des entreprises contrôlent l’utilisation des sites de réseaux sociaux par leurs salariés (36 %) selon une étude du cabinet d’avocats d’affaires, Proskauer.

La logique voudrait pourtant qu’on incite ses employés à utiliser les réseaux sociaux professionnels (en les encadrant pour éviter les bad buzz) et qu’on fasse le maximum pour leur donner envie de rester dans l’entreprise. A quand une réelle ouverture de l’entreprise sur ces réseaux ?

Emilie Ogez

Emilie Ogez

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