Moins de 30 jours avant la fin de vie officielle de Windows 10

Secu

Windows 10 : le compte à rebours final est lancé

Par Laurent Delattre, publié le 15 septembre 2025

Tic…tac…Tic…Tac… Le compte à rebours final est lancé : dans cette course contre la montre, chaque jour perdu rapproche vos systèmes de l’obsolescence… et vos données du danger. La fin de vie de Windows 10 est dans moins de 30 jours !

Microsoft a rappelé à tous ce Week-End qu’il reste désormais moins de 30 jours avant l’EOL, comprenez la fin de vie officielle, de Windows 10. Le 14 octobre 2025 marquera un tournant majeur pour Windows, pour Microsoft, et pour toutes les entreprises qui n’ont pas terminé leurs migrations vers Windows 11. À cette date, l’éditeur mettra très officiellement un terme au “servicing” de Windows 10 version 22H2 (toutes éditions : Home, Pro, Enterprise, Education, IoT Enterprise), ainsi qu’aux versions Windows 10 2015 LTSB et Windows 10 IoT Enterprise LTSB 2015. Plus concrètement, ce jour marque la fin de l’ère Windows 10 avec l’arrêt du support, des mises à jour mensuelles de sécurité et des mises à jour fonctionnelles.

Le programme ESU : solution d’urgence tempérée

Nous espérons que les DSI ne découvrent pas cette deadline en lisant ce papier. Il est bien trop tard pour s’en préoccuper. On rappellera toutefois aux retardataires qu’il n’est nullement besoin de paniquer. D’abord les machines sous Windows 10 ne s’arrêteront pas de fonctionner. Ensuite, pour les organisations ou les particuliers ne pouvant pas migrer immédiatement vers Windows 11, Microsoft propose le programme ESU (Extended Security Updates). Ce programme payant permet de continuer à recevoir les correctifs de sécurité jugés “critique” ou “important” après la fin du support gratuit.

Quelques conditions importantes accompagnent ESU : l’appareil doit être sous Windows 10 version 22H2. Ce programme n’inclut pas de nouvelles fonctionnalités, de correctifs non liés à la sécurité, ni de demandes de modifications de design. Le support technique général pour les versions hors support sera, pour l’essentiel, limité à l’activation, l’installation des ESU et la résolution des régressions liées aux ESU.

Pour les organisations, l’ESU est proposé pour trois ans au maximum. Le tarif pour la première année est d’environ 61 dollars par appareil, puis il double chaque année.

Mais, révolution de palais, ce programme ESU jusqu’ici réservé aux entreprises fortunées est pour la première fois dans l’histoire de Windows ouvert aux particuliers et aux indépendants et TPE. Ils ont un an de plus pour migrer ou faire évoluer leur matériel : Microsoft a mis en place des modalités spécifiques avec des options gratuites (notamment l’usage de points Microsoft Rewards) ou une offre payante facturée 30 dollars pour couvrir la période allant du 15 octobre 2025 au 13 octobre 2026.

Impacts, risques et impératifs pour les DSI/RSSI

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’à partir du 14 octobre 2025, les appareils non migrés ni inscrits dans ESU deviendront vulnérables : plus aucun correctif contre les nouvelles menaces et failles Zero Day (on peut être certain que les hackers en ont gardé au secret sous le coude pour attaquer les machines non migrées dès que le rideau sera tombé), ce qui représente un risque tangible pour la sécurité, la conformité réglementaire et la maintenance des environnements critiques. Après cette date, chaque clic sur Windows 10 sera un pari avec la cybersécurité. Et le programme ESU ne doit pas être considéré comme une solution pérenne mais comme un pont, le temps de finaliser les migrations vers Windows 11 ou vers des architectures plus robustes.

Il est trop tard bien évidemment pour commencer aujourd’hui à planifier une migration ou un remplacement d’un parc PC avant la date butoir, tester les solutions de secours. Il est même probablement un peu tard pour prévoir les budgets associés aux licences ESU dans le cas où la migration ne serait pas achevée.

Mais par son « rappel à 30 jours » Microsoft invite surtout les DSI et RSSI à dès maintenant inventorier les parcs pour identifier les appareils qui non pas encore migrer sur Windows, repérer les PC incompatibles avec Windows 11 (contraintes matérielles, compatibilité TPM/UEFI, etc.), et vérifier que les versions sont bien à jour et qu’elles sont bien « updatés » en Windows 10 22H2 si pour bénéficier de l’ESU. Windows 10 ne mourra pas le 14 octobre… mais il cessera de se défendre face aux nouvelles vulnérabilités !


À LIRE AUSSI :

À LIRE AUSSI :

Dans l'actualité

Verified by MonsterInsights