Data / IA
Comment déployer l’IA opérationnelle en entreprise ? Replay depuis Big Data & AI Paris 2025
Par Thierry Derouet, publié le 01 octobre 2025
À l’occasion de Big Data & AI Paris 2025, IT for Business a réuni AI Builders, Cloud Temple, Urssaf, Adequacy, IBM, La Centrale, Framatome, John Paul, Impact AI et Owkin pour débattre des usages concrets de l’intelligence artificielle dans les métiers. Le replay intégral du plateau est disponible : retour sur les conditions de réussite, les limites et les enjeux éthiques d’une IA appliquée au terrain.
Au cœur de la matinale IT for Business, en direct de Big Data & AI Paris 2025 (mercredi 1er octobre 2025, 10h30–12h05), une question a traversé toutes les interventions : comment déployer l’IA opérationnelle auprès des métiers, sans céder à l’effet de bulle mais en cherchant l’étincelle pragmatique qui transforme les organisations ?
Le plateau IT for Business a réuni Pauline de Lavallade, Head of AI Builders Research (AI Builders) ; Christophe Lesur, directeur général (Cloud Temple) ; Carole Leclerc, directrice innovation & digital (Urssaf Caisse nationale) ; Alexandra Bensamoun, professeure de droit et personnalité qualifiée (Ministère de la Culture) ; Alessandro Fiorentino, Product Owner (Adequacy) ; Xavier Vasques, Chief Technology Officer (IBM France) ; Thomas Berger, Chief Technology Officer (La Centrale) ; Bertrand Negrello, VP Digital Performance, Data & IA (Framatome) ; Hubert Choplin, Data & CRM Director (John Paul) ; Roxana Rugina, Executive Director (Impact AI) ; et Jonas Béal, directeur de la stratégie scientifique (Owkin).
Un benchmark attendu : la vision d’AI Builders
La première séquence a donné le ton avec Pauline de Lavallade, Head of AI Builders Research. Elle a présenté les premiers enseignements d’un benchmark inédit sur les solutions IA low-code/no-code.
Pourquoi ce benchmark est-il important ?
Parce qu’il fournit une cartographie claire pour les DSI, dans un marché encore mal structuré en France. L’étude montre que les entreprises françaises restent en retrait par rapport à d’autres régions, et souligne l’importance de donner aux métiers des outils accessibles pour expérimenter et industrialiser l’IA.
Souveraineté numérique et IA : Cloud Temple ouvre la voie
Christophe Lesur, directeur général de Cloud Temple, a expliqué comment un opérateur de cloud souverain applique l’IA à ses propres services. Preuve que la souveraineté ne se limite pas à la cybersécurité : il faut aussi montrer sa capacité à intégrer l’IA de manière crédible.
IA publique : l’exemple de l’Urssaf
Carole Leclerc, directrice innovation et digital de l’Urssaf Caisse nationale, a illustré comment l’IA transforme la relation usager grâce à des chatbots, mailbots et solutions de routage omnicanal.
L’IA opérationnelle peut-elle améliorer le service public ?
L’exemple de l’Urssaf montre qu’elle peut fluidifier la relation avec des millions de citoyens et réinventer l’action de l’État.
AI Act et conformité : du RGPD à l’IA
La régulation était au centre des échanges. Alexandra Bensamoun, professeure de droit et personnalité qualifiée au Ministère de la Culture, a décrypté l’impact de l’AI Act sur le secteur culturel.
Dans la continuité, Alessandro Fiorentino (Adequacy) a établi un parallèle direct entre RGPD et AI Act : transformer la contrainte réglementaire en levier d’innovation.
Gouverner l’IA : la vision d’IBM France
Xavier Vasques, CTO d’IBM France, a présenté Decision Intelligence. Objectif : gouverner l’IA par des règles claires, pour fiabiliser chaque décision.
Pourquoi faut-il encadrer l’IA opérationnelle par des règles ?
Parce qu’aucune décision d’entreprise ne tolère l’approximation ni les hallucinations d’un modèle probabiliste.
Data Mesh et agilité : retour d’expérience de La Centrale
Avec Thomas Berger, CTO de La Centrale, la discussion s’est orientée vers les architectures. Passer du data lake au data mesh, c’est donner plus d’agilité aux équipes métiers et transformer l’innovation en valeur concrète.
Sûreté nucléaire : l’approche de Framatome
Bertrand Negrello, VP Digital Performance, Data et IA chez Framatome, a présenté la vision d’un secteur où la moindre innovation doit se concilier avec des exigences de sûreté absolue. Ici, l’IA n’est pas une option mais un outil de confiance, intégré sous contrôle rigoureux.
Relation client premium : l’exemple de John Paul
Hubert Choplin, Data et CRM Director de John Paul, a expliqué comment l’IA soutient la relation client haut de gamme. Personnalisation, CRM augmenté, pilotage des données : l’IA devient un outil d’anticipation et de fidélisation.
Vers une IA responsable : Impact AI
Roxana Rugina, Executive Director d’Impact AI, a plaidé pour une intelligence artificielle responsable, au service d’un modèle européen conciliant innovation, inclusion et transparence.
IA et recherche biomédicale : la vision d’Owkin
Jonas Béal, directeur de la stratégie scientifique d’Owkin, a montré comment la recherche biomédicale illustre déjà les apports concrets de l’IA, notamment dans la mise au point de nouveaux traitements. Une illustration de l’impact direct sur la science et la santé.
Conclusion : rejouer le direct
En conclusion, Thierry Derouet et Loïc Duval ont insisté sur l’urgence de conjuguer innovation, souveraineté et éthique. L’IA ne doit pas rester un laboratoire d’idées : elle doit s’ancrer dans les métiers, améliorer la performance et sécuriser les processus.
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