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Etude : l’externalisation des RH portée par la crise

Par La rédaction, publié le 12 mars 2010

Bien qu’équipées de solutions vieillissantes structurées généralement autour de progiciels de gestion de paie hétérogènes, et parfois de quelques briques disparates de gestion des temps et des activités, plusieurs entreprises ont préféré, en 2009, reporter ou geler leurs projets de renouvellement de leur SIRH (système d’information des ressources humaines). Toutefois, certaines d’entre elles, contraintes par des réorganisations importantes ou confrontées à des solutions trop obsolètes, ont maintenu leurs projets, afin de satisfaire aux nouvelles exigences de réduction des coûts de la fonction RH (allègement de la masse salariale des gestionnaires RH et décentralisation de certaines tâches confiées aux managers) et d’optimisation des processus.

Dans ce cadre, l’externalisation partielle du SIRH est plébiscitée. Un constat confirmé par Markess International, qui évalue à 52 % le taux d’entreprises ayant choisi d’externaliser tout ou partie de leurs applications et/ou processus RH en 2010. Soit un marché de 1,17 milliard d’euros en 2010 et une croissance de 10 % depuis 2008.

Un périmètre qui s’élargit

Embourbées dans un contexte réglementaire et législatif extrêment complexe (calcul des cotisations de retraite, loi TEPA…), les entreprises ont d’abord choisi l’externalisation de la gestion de paie, avant celles de l’administration du personnel et de la gestion des temps et des activités. Aujourd’hui, elles vont plus loin et se dotent de solutions de gestion de talents, de recrutement et de formation, au plus grand bonheur des éditeurs comme ADP, Cegedim SRH, HR Access, Sopra group, Taleo, Talensoft, ou encore Stepstone, qui ont évité les affres de la crise.

« La crise a dopé les ventes de solutions externalisées », indiquent Alexandre BAPT, ingénieur d’affaires chez Cegedim SRH, et Laurent Lacarin, directeur assistant commercial chez ADP. En revanche, cette externalisation reste partielle. « Il y a cinq ans, les appels d’offres incluaient une fois sur dix une option d’externalisation. Aujourd’hui, 80 % intègrent une demande d’externalisation et 10 % une option BPO (Business Process Outsourcing) », détaille David Bellaiche, président d’Althea. Les exemples comme celui du laboratoire pharmaceutique Bristol-Myers Squibb, dont le contrat d’outsourcing confié à IBM porte sur l’ensemble du processus métier RH (324 millions de dollars), se comptent sur les doigts d’une main en France. En clair : le BPO n’est pas mûr.

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