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Intel s’équipe pour traiter un milliard de milliards de commandes par seconde

Par La rédaction, publié le 26 avril 2012

Le fondeur met la main sur l’une des meilleures technologies réseau dans le but de fabriquer des centres de données où l’information circule 100 fois plus vite.

Mettre au point, d’ici à 2018, des centres de données Exascale capables de traiter des flux de données qui transportent un milliard de milliards d’opérations par seconde. Tel est le but poursuivi par Intel, qui vient de débourser 140 millions de dollars pour les brevets liés aux technologies réseau du fabricant de supercalculateurs Cray. Intel avait déjà acquis, en début d’année, ceux du réseau Infiniband auprès de QLogic et ce, pour 125 millions de dollars.

L’enjeu : une réseau pour faire passer la mémoire et la puissance brute.

Racheté en 2000 par l’Américain Tera, Cray fabrique aujourd’hui des supercalculateurs à partir de composants plus ou moins standards ; des processeurs x86 d’AMD et des puces d’accélération de Nvidia. Mais ces ordinateurs se distinguent par des connexions réseau Gemini plus rapides qu’ailleurs. Au point que les serveurs d’un cluster Cray ne s’envoient pas de messages pour travailler ensemble, mais partagent la même mémoire. Ce qui élimine tous les temps de latence dus aux protocoles d’envoi et de réception de paquets réseau, soit 99 % du temps normalement nécessaire pour traiter une transaction.

C’est d’ailleurs une technologie similaire qui a permis à Silicon Graphics (SGI), à la fin des années 90, de devenir le fournisseur des supercalculateurs les plus performants. A cette époque, SGI était le propriétaire de Cray.

La puissance des supercalculateurs au service de l’entreprise

SGI en a gardé la capacité unique d’exécuter des bases de données de grande taille entièrement en mémoire. Cette performance, qui sort du giron des supercalculateurs, présente un intérêt indéniable pour les entreprises qui ont besoin de traiter le plus rapidement possible une grande quantité de factures ou d’enregistrer un maximum de commandes lors des pics d’activité commerciaux.

C’est exactement le service qu’Intel souhaite rendre avec ses prochaines technologies. En effet, il y a trois ans, le fondeur avait promis que ses nouveaux Xeon Nehalem pourraient s’enchaîner en réseau QPI, afin de multiplier les capacités de calcul et la quantité de mémoire affectées à une seule application ou une seule machine virtuelle, tout en conservant des serveurs physiques de petite taille. SGI devait épauler Intel dans cette tâche. Mais, jusqu’ici, Silicon Graphics n’est parvenu à cette prouesse que sur ses machines Itanium, via son réseau Numalink. L’enjeu est maintenant d’y parvenir à partir des serveurs x86.

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