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Le mainframe est – presque – éternel

Par La rédaction, publié le 14 septembre 2012

« Un milliard de dollars en R&D pour le nouveau modèle d’IBM »

Le cloud computing est certes prometteur, mais ne participe pas pour le moment au décollage du chiffre d’affaires des fournisseurs. Ainsi, chez IBM, l’une des valeurs sûres reste encore et toujours le mainframe. Cette architecture, conçue pour les grands systèmes dans les années 1960, demeure l’une des pierres angulaires du catalogue de Big Blue dans le domaine des transactions bancaires ou des réseaux télécoms. La raison en est toute simple. Le mainframe est robuste, efficace et rémunérateur. Cette longévité hors norme – pour l’informatique – ne s’est pas établie sans efforts d’adaptation. La preuve avec le Zenterprise EC12, nouveau haut de gamme bourré de technologies de pointe : processeur de calcul gravé à 32 nano­mètres, processeur cryptographique certifié EAL5+, modules de stockage flash, etc.

Le constructeur affirme avoir dépensé un milliard de dollars en R&D pour réaliser cette nouvelle bête de course. Par amour de la technologie, mais aussi par appât du gain. Selon un analyste financier, les ventes de matériel mainframe représentent 4 % du chiffre d’affaires du géant informatique. Mais, si l’on additionne les logiciels, les services et le stockage qui en découlent, cette part s’élève à 25 %. Et l’ensemble compte pour plus de 40 % des bénéfices !

La situation de quasi-monopole d’IBM sur ce marché facilite la tarification et donc la rentabilité de cette activité. Toutefois, aussi indestructible qu’il paraisse, le mainframe a son talon d’Achille : le logiciel. En effet, tant que les utilisateurs s’estiment satisfaits de leurs applications, tout va bien. Par contre, dès qu’ils veulent transformer leur système d’information, le mainframe est généralement voué au placard. La Nasa a ainsi remisé son dernier exemplaire en février 2012, car il ne servait plus que pour de vieilles applications. Tous les nouveaux développements avaient été portés sur d’autres plates-formes, moins onéreuses à entretenir, et pour lesquelles il est facile de faire jouer la concurrence entre développeurs.

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