Nouveaux modèles et critiques des Tech Companies : attention à ne pas jeter le bébé numérique avec l'eau du bain...

Gouvernance

Nouveaux modèles : l’avenir des Tech Companies

Par La rédaction, publié le 11 avril 2023

Et si au lieu de les rejeter en bloc, on adoptait leurs bons côtés ? Les Tech Companies font face à un sévère retour de bâton : elles sont accusées de dumping social, d’abus de position dominante, d’usage abusif de données personnelles… Des critiques le plus souvent légitimes, mais qui ne doivent pas nous conduire à jeter le bébé numérique avec l’eau du bain.


Par Olivier Rafal, Consulting Director IT Strategy & co-founder WEnvision, SFEIR


Au contraire : de nombreuses sociétés technologiques jouent honnêtement le jeu et continuent de creuser le sillon et de s’implanter durablement dans le paysage.

L’idée est de faire mieux, de s’inspirer de leur utilisation de la tech et de mettre cela au service des projets économiques et/ou sociaux de nos entreprises.

Toutes les entreprises devraient aspirer à devenir des Tech Companies. A mettre la tech au cœur de leur business. Ce n’est plus seulement une question de rechercher un avantage compétitif, c’est une question d’évolution, d’adaptation aux changements économiques, sociaux et culturels que nous vivons.

Changer, évoluer, s’adapter, ce sont des processus longs, qui demandent des efforts, ne semblent pas apporter de bénéfices à court terme mais sont pourtant indispensables. Cela demande aussi d’aller bien au-delà des projets classiques de modernisation de systèmes. Il ne suffit pas d’implémenter une nouvelle plateforme Data, ou de passer sur le Cloud. Il faut que cela réponde à une véritable stratégie business orientée produits, qui se décline dans la tech, mais aussi au niveau de l’organisation. Il faut de l’acculturation, de l’alignement et une attention particulière pour la conduite du changement.

Nous sommes entrés dans une ère économique qui exige de tels investissements pour le futur.

Considérons 3 caractéristiques clés de cette ère :

1 – La vitesse :

Nous sommes dans une économie de vitesse. Dans l’ère précédente, les entreprises comptaient sur un effet de taille pour optimiser leurs marges et créer de la valeur. Aujourd’hui, ce qui compte, c’est la rapidité d’exécution. La vitesse à laquelle il devient possible de créer un produit, de délivrer de la valeur aux clients. Pour cela, il faut un système d’information réactif, des capacités de développement et de mise sur le marché extrêmement performantes. C’est toute une culture de l’agilité, du DevOps, qu’il faut mettre en œuvre, ainsi qu’un système d’information ouvert, composable et élastique.

2 – La donnée :

Nous sommes dans une économie de l’information. La donnée sert tout à la fois à optimiser son offre de produits ou de services, à créer de nouvelles offres (basées sur de l’IoT, de l’IA…) mais aussi à agiliser son système d’information, en découplant ses éléments. Problème : la donnée est encore trop souvent gérée en silos, non partagée. Cela nécessite de revoir aussi bien l’architecture technique que la gouvernance, et d’accompagner les métiers dans l’appropriation de cette donnée.

3 – La plateforme :

Nous sommes dans une économie d’entreprises plateformes, où chacun tente d’être la clé de voûte de son écosystème, l’entreprise qui agrège les partenaires et anime la relation avec le client. Là encore, cela demande une approche culturelle différente, orientée produits et écosystème, une organisation adaptée et bien évidemment une plateforme technologique à même de supporter ces échanges et ces interactions.

« Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements », fait-on dire couramment à Darwin. En réalité, Darwin évoquait plutôt « les espèces plus chanceuses, ou celles qui ont déjà les bonnes caractéristiques physiques pour les transmettre à la génération suivante ».

Appliqué au monde de l’entreprise, cela signifie qu’il faut mettre toutes les chances de son côté pour s’adapter à l’ère numérique. Et que les organisations qui ne sauront pas évoluer en ce sens ne survivront pas à ce darwinisme numérique.

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