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Une PME sur deux ne perçoit pas les bénéfices du travail collaboratif

Par La rédaction, publié le 18 octobre 2012

Trois cents PME ont été interrogées par Ipsos à propos du travail de groupe. La moité juge avoir besoin de réactivité dans ses échanges internes et externes.

Moins d’une PME sur deux (40 %) estime que les outils de travail collaboratif peuvent changer la façon de travailler dans l’entreprise et augmenter son efficacité. C’est l’une des principales conclusions de l’enquête menée par téléphone par Ipsos, pour le compte de SFR Business Team, fin août et début septembre 2012, auprès de 300 sociétés françaises de 20 à 499 salariés.

Malgré le résultat de l’étude, les trois quarts d’entre-elles estiment que l’organisation du travail en mode projet implique des prises de décision plus collaboratives et moins hiérarchiques. En outre, 50 % jugent qu’elles ont besoin de plus de réactivité et d’instantanéité dans leurs échanges internes et avec leurs clients ou fournisseurs. Enfin, elles sont 50 % à reconnaître que leurs collaborateurs ont de plus en plus besoin de se connecter à l’environnement de l’entreprise en tout lieu, en tout temps et depuis n’importe quel terminal. En dépit de ces constats, elles adhèrent peu au concept de travail collaboratif.

Pour les PME, ces outils sont principalement incarnés par des plates-formes de gestion de documents telles que Sharepoint de Microsoft ou Google Docs (38 %). Suivent l’agenda partagé (33 %) et le partage de logiciels et d’applications (31 %). Ces trois types de solutions totalisent donc 73 % des avis. Messagerie unifiée, messagerie instantanée, visioconférence et web conférence n’arrivent qu’ensuite. Les réseaux sociaux et les blogs d’entreprises ferment la marche (respectivement 7 et 2 %).

L’un des freins à l’adoption des outils de travail collaboratif relève sans doute du souci de sécurité. Ainsi, selon 35 % des PME interrogées, le principal défi à relever réside dans la protection et la confidentialité des données de la société. En outre, il est nécessaire que les salariés s’approprient ces outils, un enjeu pour 31 % des PME. Enfin, si, sur le plan théorique, les outils de travail collaboratif permettent d’avoir des documents constamment à jour, 26 % des PME insistent sur leur nécessaire synchronisation. Le coût d’acquisition et de fonctionnement des outils de travail collaboratif n’interpelle que 16% d’entre elles. Bizarrement, la gestion des droits d’accès et des identités ne semble constituer un obstacle que pour 12 % des sondés. Quant au phénomène du BYOD (Bring Your Own Device), il demeure très marginal (5 %).

Des partenariats nécessaires

Passer au travail collaboratif nécessite de s’appuyer sur des partenaires. Globalement, les SSII leur semblent les plus légitimes (pour 65 % des PME), loin devant les éditeurs de logiciels ou d’applications mobiles (33 %) et les opérateurs télécoms (14 %). Ces derniers apparaissent logiquement comme les plus aptes à maîtriser les réseaux fixes et mobiles, ainsi que le stockage des données. Les PME comptent en premier lieu sur les compétences de ces alliés pour les accompagner sur le plan humain lors des diverses étapes du projet (53 %). Les autres points sur lesquels elles attendent de l’aide sont, notamment, la fiabilité des services avec des engagements de qualité de service (41 %) et la capacité à développer des applications adaptées (25 %).

Face à ces constats, il ressort que les fournisseurs de solutions de travail collaboratif, comme les SSII qui peuvent accompagner les PME dans leur mise en oeuvre, ont encore devant elles un long travail d’évangélisation et donc un marché ouvert. Mais reste à savoir si la crise, qui contracte les budgets, incitera les acteurs à franchir le pas.

Avis de l’utilisateur : « Ceux qui génèrent du contenu seront formés »

Emmanuel Chaize, directeur informatique de Multiburo, spécialiste de la location de bureaux

Nous sommes une PME lyonnaise de 130 personnes réparties sur 24 sites en France et en Belgique. Nous avions déjà une solution de partage de fichiers installée sur nos serveurs. Avec l’évolution de nos besoins, elle a aujourd’hui atteint ses limites, notamment en matière d’accessibilité à l’information. Nous avons donc opté pour une véritable solution de travail collaboratif, en l’occurrence Sharepoint.

Avec cette solution, la circulation de l’information et son accessibilité seront mieux fluidifiées, notamment grâce à un moteur de recherche. La mise en oeuvre s’effectue avec Sword, et le service devrait ouvrir en novembre. Ceux qui ne font que recevoir l’information ne seront pas formés, l’outil étant intuitif. Ceux qui créent du contenu apprendront, par exemple, à respecter la charte graphique et à classer les documents.

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