Baromètre de la souveraineté numérique

Secu

1er Baromètre de la souveraineté numérique

Par Laurent Delattre, publié le 19 septembre 2023

Comment encourager les entreprises françaises à investir dans les technologies, logiciels et services numériques français ? En récompensant les bons élèves si on en croit Hexatrust et la FFCyber qui distribuent les bons points au travers d’un premier “baromètre de souveraineté numérique”…

En entame de la présentation du premier Baromètre de la Souveraineté Numérique, Jean-Noël de Galzain (Président d’Hexatrust) et David Ofer (Président de la Fédération Française de Cybersécurité) ont tenu à rappeler que « dans une économie mondialisée, l’auto-suffisance technologique n’existe pas. Il s’agit en revanche de privilégier, à performance et coût identiques des solutions françaises, en particulier pour les composants les plus critiques de nos systèmes d’information ».

Ici, on ne parle pas de cloud de confiance, ni même d’Europe. Mais bien de solutions informatiques françaises pour une souveraineté numérique française. Et pour être plus précis, de « solutions de cybersécurité françaises », ce baromètre, de par ses initiateurs, se focalisant essentiellement sur des projets de cybersécurité.

Initié par Hexatrust et la Fédération Française de Cybersécurité, ce baromètre observe les comportements d’achat souverain des grandes entreprises en matière de solutions de cybersécurité et de cloud.

Près de 8 décisionnaires IT sur 10 estiment que la souveraineté est un enjeu important pour leurs organisations. Ce baromètre cherche à vérifier et à mesurer l’évolution dans le temps de l’alignement entre les volontés et les actes.

« Où sont les commandes ? » tançait Michel Paulin (OVHcloud) aux représentants de l’Etat il n’y a pas si longtemps. En juin dernier, le gouvernement lançait son initiative « Je choisis la French Tech » avec l’ambition de doubler le volume de commandes des grandes entreprises aux start-up de la French Tech.

Bien sûr, les éditeurs ont besoin de contrats, tant publics que privés, pour grandir et répondre aux besoins des clients. Aussi, ne nous y trompons pas, ce baromètre est bien un moyen de plus pour Hexatrust de mettre la pression sur les organisations pour que les bonnes volontés se concrétisent. Certes, les initiateurs du projet affirment que leur objectif est de distinguer les « bons élèves », ceux qui jouent le jeu, non de dénoncer les moins bons. Mais, forcément, ne pas rentrer dans le TOP 20 n’est pas bonne presse. Or les grandes entreprises sont aujourd’hui bien trop obnubilées par leur problème d’image pour rater une telle opportunité de se faire bien voir.

Alors, au final, que donne ce premier baromètre ?  Celui-ci est établi en fonction du nombre de contrats signés avec les éditeurs français membres d’Hexatrust et de la FFCYBER. D’où son côté un peu trop orienté « cybersécurité » pour être réellement représentatif des investissements « souverains » des entreprises en matière d’ERP, solutions bureautiques et collaboratives, solutions CaaS, solutions CRM et autres.

On y retrouve sur ce premier podium, le Crédit Agricole, Airbus et le Groupe ADF.

Un vrai baromètre de la souveraineté couvrant tous les domaines du logiciel et des services numériques aurait été probablement plus révélateur même si, effectivement, la cybersécurité est un des domaines où la French Tech est à la fois florissante et foisonnante.

Voici donc ce baromètre en image :


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