

Data / IA
Dream On Technology mise sur l’IA contre les crises cyber des PME
Par Thierry Derouet, publié le 21 avril 2025
Grâce à sa plateforme SaaS PanicSafe, la start-up Dream On Technology veut aider les entreprises les plus petites à mieux supporter les inévitables cyberattaques. En les préparant avant, en les accompagnant pendant et en les aidant à analyser leur gestion de crise après.
Faute de ressources dédiées et de processus formalisés, les PME sont particulièrement vulnérables face aux cyberattaques. « Or, lors d’une crise, il est essentiel de se concentrer uniquement sur la résolution du problème, pas sur les rôles et responsabilités de chacun », rappelle Mikael Masson, cofondateur de Dream On Technology.
De ce constat est née la solution PanicSafe, une plateforme SaaS de gestion de crise cyber, intégrant une intelligence artificielle propriétaire, SARA (Strategic Artificial Response Assistant), entraînée sur des données empiriques. L’architecture est décentralisée grâce à un système blockchain. Ce choix technologique, qui peut surprendre, a le mérite de supprimer la dépendance aux infrastructures et d’offrir une conformité réglementaire adaptée à différents pays. Grâce à l’architecture retenue, tous les fichiers générés pour préparer et pour gérer la crise sont archivés avec une protection par clé chiffrée, elle-même verrouillée par une signature électronique.
Un travail de préparation important
Pour chaque entreprise, PanicSafe réalise une évaluation spécifique de sa situation, qu’il s’agisse de ses composants technologiques ou de ses priorités opérationnelles. Cela va permettre de mettre en place un plan de continuité d’activité (PCA) et une matrice des responsabilités (RACI). Les équipes de l’entreprise sont ensuite entraînées à réagir efficacement grâce à des simulations. Par ailleurs, le machine learning est utilisé afin d’intégrer une partie prédictive, notamment concernant l’impact financier d’un sinistre, selon les parties du SI qui seraient affectées.

Lorsqu’un incident survient par la suite – et on sait aujourd’hui qu’hélas, c’est moins une question de probabilité que de délai –, SARA orchestre la gestion de crise sur la base des données précédemment recueillies. L’IA exécute des scénarios prédéfinis et active automatiquement les cellules pertinentes. Elle envoie des notifications précises aux équipes concernées en suivant une chronologie définie. « Lors d’une crise, la première étape est d’initier une réunion d’équipe. Puis, les cellules d’intervention sont divisées, décrit Mikael Masson, qui rassure aussi sur la gestion des obligations : Dans le cas d’une fuite de données, au bout de quatre heures, SARA va rappeler de prévenir la Cnil. Si la situation persiste, elle va notifier d’informer les partenaires tout en générant elle-même un pré-communiqué. » Enfin, une fois l’incident maîtrisé, PanicSafe génère un débriefing qui analyse les actions menées et leurs résultats.
Les outils de communication intégrés à SARA suivent les principes de la communication non violente, car « l’entreprise peut subir une sur-crise à cause d’une mauvaise communication ». Cette dimension humaine est au cœur de la vision de la start-up qui compte dans son équipe un docteur en sciences sociales et un psychologue.
Conçue spécialement pour les PME-PMI et les collectivités, PanicSafe a reçu la qualification Deeptech de Bpifrance. Déjà présente aux États-Unis avec deux salariés, Dream On Technology souhaite se développer à l’international tout en élaborant de nouveaux services. « Demain, nous souhaitons aller au-delà des cyberattaques, avec des scénarios dédiés aux crises industrielles et sociales. » Julia Guinamard
LE PITCH
Mikael Masson
Cofondateur de Dream On Technology
Lors d’une crise, il est essentiel de se concentrer uniquement sur la résolution du problème, pas sur les rôles et responsabilités de chacun. »
L’ENTREPRISE
CRÉATION : 2024
SIÈGE : Lyon
EFFECTIF : 12 collaborateurs
FINANCEMENT : Fonds propres, levée de fonds
CA : 600 000 €
RÉFÉRENCES : NC
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