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Aldebaran, figure de proue de la robotique de service «Made in France»

Par La rédaction, publié le 29 avril 2013

Aldebaran et son emblématique Nao sont devenus l’emblème de la robotique auprès du grand public. Le petit robot humanoïde a trouvé son marché dans le secteur de l’éducation. Les aides du plan Montebourg pourraient bien permettre à la start up française à passer à la vitesse supérieure.

Qui ne connaît pas aujourd’hui le robot Nao ? Le sympathique petit personnage fait régulièrement la une des journaux, tant en Europe qu’aux Etats-Unis. Ce robot humanoïde est devenu le symbole de la robotique de service auprès du grand public. Nao a été entièrement conçu en France, et Aldebaran Robotics, qui compte aujourd’hui 300 personnes, exporte plus de 85% de sa production à l’étranger. Ses robots sont commercialisés dans 70 pays.

Pourtant, avec un prix supérieur à 12 000 euros, Nao est loin d’être un produit grand public. Il n’est pas non plus un robot de service stricto sensu : sa petite taille l’empêche de réaliser la moindre tâche ménagère, ne serait-ce qu’ouvrir une porte. Nao a néanmoins trouvé son marché : les chercheurs, dans un premier temps, le monde de l’éducation aujourd’hui.

Après avoir séduit les chercheurs… en robotique, Nao est parti à l’assaut des lycées. « Avec Nao, Aldebaran est aujourd’hui présent sur tous les continents, il est devenu un standard auprès des experts de ces milieux », explique-t-on chez Aldebaran. Fin 2012, la PME annonçait avoir passé la barre des 200 établissements équipés. Parmi eux, les établissements les plus prestigieux, dont les lycées Louis Le Grand et Raspail, à Paris, ou le Lycée du Parc à Lyon. Alors que le coût du Nao peut paraître rédhibitoire en ces temps de restrictions budgétaires, Aldebaran propose le « kit cheville », une partie seulement du robot, mais un ensemble qui permet d’enseigner la mécanique et l’électronique du robot. Enfin, Aldebaran explore un nouveau marché, celui de l’éducation spécialisée : « Nous travaillons actuellement sur une solution à destination des professionnels de l’autisme chez les enfants, éducateurs et thérapeutes, dans les écoles spécialisées, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. »

Si Nao a été un coup de maître, Aldebaran Robotics doit désormais étoffer sa gamme pour viser des nouveaux marchés. L’avenir d’Aldebaran Robotics passera par le succès de Romeo, le grand-frère de Nao. Là encore, Aldebaran reprend la formule, particulièrement complexe, du robot humanoïde. Mais outre le fait que Romeo sera plus performant que Nao, il mesurera 1,43 mètre. De quoi ouvrir la voie à bien d’autres applications : « Nous poursuivons notre vision, créer des robots pour aider les gens. En ce sens, nous préparons la commercialisation de Nao pour les particuliers et créons des robots plus grands capables de rendre de plus larges services pour les particuliers et les entreprises. » Le projet Romeo est extrêmement ambitieux et a bénéficié d’un soutien financier du pôle de compétitivité Cap Digital. Il fédère surtout la crème des laboratoires de robotique français. CEA List, CNRS Laas, Limsi, Université de Cergy-Pontoise, Collège de France, Inria, tous participent à ce projet. Romeo devra non seulement savoir monter un escalier, ouvrir une porte, prendre un verre, mais aussi retirer un plat du four sans gants ! Des gestes du quotidien qui semblent désarmants de simplicité pour un humain, mais qui représentent des défis importants pour les roboticiens. S’ils gagnent leur pari, Romeo devrait trouver de nombreux débouchés, notamment dans l’aide à la personne où il pourrait faire merveille pour assister les personnes âgées dans leur quotidien.

Rendez-vous est pris pour 2015 pour voir si Romeo tiendra ses promesses.

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