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Déterminer sa stratégie de cloud computing

Par La rédaction, publié le 26 mars 2017

Considéré comme ayant un impact positif sur la stratégie d’économie numérique de l’entreprise, le cloud computing est à ce point entré dans les mœurs que les responsables de l’infrastructure et des opérations considèrent, pour certains, qu’il s’agit de la seule option possible. Mais l’absence d’une analyse approfondie peut dévoyer l’entreprise de solutions alternatives plus intéressantes au regard de ses impératifs et de son niveau de maturité. Il faut donc se battre contre les idées reçues telles que « toutes les charges de travail liées à l’IaaS finiront par se retrouver dans un cloud public » ou « les conteneurs occuperont une place prépondérante dans la plupart des environnements ».

Bon nombre des avantages affichés du cloud computing sous sa forme IaaS (diminution des délais de déploiement, réserve de puissance toujours disponible, optimisation des coûts, etc.) peuvent être obtenus par des technologies et des schémas de déploiement autres, ne serait-ce que par l’automatisation et la virtualisation de l’infrastructure, celle-ci incluant non seulement les serveurs, mais également le stockage et le réseau. En clair, le cloud computing ne se révèle intéressant que pour certains de ses attributs tels que l’élasticité ou le mode de facturation.

Une des premières analyses à conduire, lorsqu’une stratégie IaaS est envisagée, est donc d’estimer les charges de travail et leur variabilité. Gartner constate que les déploiements de clouds privés de type IaaS n’ont connu qu’un succès mitigé, avec des réussites plus fréquentes lorsque les entreprises avaient recours à un prestataire de services. Pour autant, il ne s’agit pas d’une option intéressant seulement les grandes entreprises. Plusieurs cas de figure la rendent envisageable. Par exemple lorsque l’environnement est extrêmement mature (fortement virtualisé et automatisé) avec une échelle telle (plus de 1500 machines virtuelles par exemple) qu’il pourrait engendrer des coûts excessifs (notamment au niveau de la bande passante nécessaire) s’il était hébergé sur un cloud public. C’est aussi une alternative à considérer lorsque l’environnement applicatif est très intégré et supporterait mal le déplacement de certaines charges vers un cloud public. Ou encore lorsque le besoin de contrôle (sécurité, conformité…) est très restreignant et si le cloud public ne propose pas un service suffisamment haut de gamme. De manière générale, il faut examiner attentivement les applications pour savoir quel type de cloud leur convient le mieux, et définir le cas échéant une stratégie de déploiement hybride (privé, public, géré…), voire également combiner des approches IaaS et PaaS, une possibilité offerte par les principaux fournisseurs de cloud public.

En particulier, le recours aux conteneurs, souvent associés au cloud computing, ne s’avère pertinent que si sa communauté de développeurs affiche le besoin et les moyens d’investir en compétences, notamment en matière d’orchestration et de gestion des conteneurs. Des avantages secondaires pour l’infrastructure et les opérations peuvent certes être obtenus avec les conteneurs de système d’exploitation qui exploitent Docker sous la forme d’un remplissage plus dense du matériel, mais les conteneurs sont le plus souvent axés sur l’amélioration de la productivité des développeurs. En pratique, son apport se révélera intéressant que si l’entreprise poursuit une stratégie de développement personnalisé sur site (38 % des cas en 2020 selon Gartner), par opposition au cloud public (40 %) ou au cloud privé hébergé (22 %). Dans les deux autres scénarios, l’IaaS est fournie principalement par un tiers : les responsables de l’infrastructure et des opérations n’ont alors besoin que d’une connaissance de base de la technologie des conteneurs.  

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