quand IA et climat font bon ménage : L'intelligence artificielle au service de l'écologie...

Green IT

L’IA à la rescousse du climat ?

Par François Jeanne, publié le 22 septembre 2022

IA et climat peuvent faire bon ménage… Un rapport d’AI for the Planet Alliance, du BCG et de BCG Gamma illustre les bénéfices prêtés aux technologies d’intelligence artificielle dans la poursuite de l’objectif «zéro émission nette» et la lutte contre le dérèglement climatique. Reste à valider ce credo, ce qui va dépendre de la disponibilité d’experts et de solutions en IA, ainsi que de données de confiance pour l’analyse.

Avec 87% des décideurs dans le monde qui considèrent l’IA comme un outil essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique, et 55% y ayant déjà recours, la messe semble dite. Les apports de ces technologies seront bien décisifs pour la transition climatique. La coalition internationale AI for the Planet Alliance, qui rassemble des leaders de l’IA et de la durabilité – sustainability, NDLR, autrement dit l’écoresponsabilité –, en est naturellement persuadée. Elle vient de produire, en partenariat avec le BCG et sa filiale BCG Gamma, une enquête réalisée auprès de 1055 décideurs de la technologie et du climat dans 14 pays.

Il en ressort que plus de 40% des organisations utilisent ou envisagent d’utiliser l’IA pour la transition climatique. Les acteurs les plus avancés se trouvent notamment dans l’industrie (dont l’automobile) et le secteur public. À l’autre bout de cette échelle, on trouve les biens de consommation et… le monde de la santé !

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CO2 en moins, valeur ajoutée en plus

60% du panel voit avant tout l’IA comme une solution pour de meilleures mesures et, au final, une réduction des émissions de CO2 estimée dans une fourchette comprise entre 5 et 10%.
Pour 40%, elle contribuera à la prévision des risques liés aux changements climatiques et à l’amélioration des projections à long terme de catastrophes localisées.
À noter que la question posée dans l’étude évoquait la génération de valeur… pour l’entreprise. On ose espérer que la planète y trouvera également son compte.

Le rapport s’est aussi efforcé de comprendre ce qui pouvait entraver la marche de l’IA dans un «climat» de transition écologique désormais général.

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Sans surprise, les décideurs interrogés se montrent inquiets du manque d’experts dans ces technologies (78%) ou de la disponibilité limitée de solutions par ailleurs difficiles à utiliser (77%).
Ils regrettent par ailleurs, à 67%, le manque de confiance dans les données et, par conséquent, dans les analyses délivrées par l’IA.

Malgré ces bémols, AI for the Planet Alliance en appelle donc aux États pour financer des solutions reposant sur ces technologies. D’ailleurs, 67% des répondants du secteur privé estiment que les gouvernements devraient apporter davantage de soutien aux solutions d’IA dédiées au climat.

Une version modernisée du bon vieil adage boursier : « Privatisons les bénéfices – ici de la croissance – et mutualisons les pertes – ici les conséquences sur l’environnement. ».


Le Gouvernement et le Cigref battent le rappel pour la sobriété énergétique

Sur fond de canicule et de pression sur les prix de l’énergie, le Cigref a créé une task force autour des démarches de réduction des consommations électriques spécifiques aux infrastructures et équipements numériques. L’association a prévu de publier en octobre, en accès libre sur son site, un référentiel des bonnes pratiques.
Une mutualisation est aussi prévue avec les travaux menés par d’autres acteurs de l’écosystème numérique au sein des collectifs Convergences numériques et Planet Tech’Care, dont le Cigref est partenaire.

De leur côté, dans le cadre du Plan «sobriété énergétique», la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot, ont réuni des représentants du secteur numérique (opérateurs télécoms, écosystèmes French Tech, France Digitale, Numeum et Start Industrie). L’objectif de réduction des consommations d’énergie de 10% en deux ans a été réaffirmé. Parmi les pistes évoquées figurent la baisse de la température dans les bureaux (à 19°c) et le recours accru au télétravail.

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