

Gouvernance
InVivo Group sabre dans ses coûts de maintenance SAP
Par François Jeanne, publié le 12 janvier 2024
En s’appuyant désormais sur Rimini Street, le groupement agricole InVivo amortit en douceur la fin de vie de plusieurs des instanciations de son ERP SAP en Europe de l’Est. Une décision évidente sur le plan financier comme sur celui de la qualité de service, mais malheureusement difficile à transposer ailleurs.
La coopérative agricole InVivo Group a grandi d’un coup, il y a un peu moins de deux ans, avec l’acquisition du groupe privé Soufflet, qui réalisait sensiblement le même CA que le sien, d’environ 5 Md€. « Aujourd’hui, la réunion des deux entreprises est un succès puisque le chiffre d’affaires cumulé atteint 12 Md€ », constate avec satisfaction Dominique Guivarch, DSI du groupe et ex-DSI de Soufflet.
C’est dans cette dernière société qu’il avait déjà pris l’initiative de travailler dès 2020 avec Rimini Street, spécialiste du support des ERP. « Après la fusion, le besoin de réaliser des économies sur le nouveau périmètre est devenu encore plus pressant, avec près de 500 serveurs différents en héritage, dans les quelque 38 pays où opère le groupe. »
La situation à affronter est bien connue des DSI : des logiciels vieillissants, dont des ERP, qui ne vont plus évoluer fonctionnellement mais qui rendent encore de vrais services. Et des frais de maintenance qui paraissent dès lors d’autant plus exagérés, facturés par un éditeur qui profite de la rente.

En cessant dans huit pays sa collaboration sur la maintenance avec SAP, InVivo a pu diviser sa facture par plus de deux, avec une qualité de service par ailleurs améliorée.
« De plus, malgré son coût, le service proposé par l’éditeur est vraiment réduit, avec des temps de réaction du support qui ne suivent pas nos besoins, et des productions de patches à mettre en oeuvre sans véritable accompagnement de nos équipes », continue Dominique Guivarch.
Il décide alors de prendre le mors aux dents et d’évaluer l’offre de Rimini Street sur des serveurs SAP en place dans huit pays d’Europe de l’Est. Leur avenir à moyen terme est connu : ils vont converger vers des solutions rationalisées au niveau du groupe. Mais en attendant, payer tous les ans 22 % du montant de la licence de l’ERP, soit 175 000 € pour les huit instanciations, devenait intolérable.
La tentation d’arrêter purement et simplement la maintenance du logiciel est vite écartée, car il y a tout de même des modifications régulières à effectuer sur l’ERP, ne serait-ce que pour se maintenir à jour par rapport à une réglementation très présente dans le secteur agricole. « Nous avons donc retenu la proposition de Rimini Street qui se charge désormais de réaliser les évolutions du progiciel et nous accompagne avec plus de réactivité et de proactivité lors des mises en place de ses patches. Ils ne se contentent pas de produire le code, ils intègrent aussi dans leurs services la gestion de ses impacts sur l’ensemble de la chaîne. »
Dominique Guivarch
DSI d’InVivo Group
« Rimini Street réalise les évolutions du progiciel et nous accompagne lors des mises en place de ses patches, y compris pour gérer les impacts sur l’ensemble de la chaîne. »
Une prestation qu’il ne faut certes pas confondre avec de la TMA, en l’absence d’ajouts fonctionnels, mais qui a permis de diviser la facture par plus de deux, à 75 000 € annuels aujourd’hui.
Le DSI d’InVivo s’en félicite évidemment, d’autant que, du côté de ses équipes, les gains en confort de travail et en productivité sont réels et ont permis de dégager du temps pour délivrer de la valeur ajoutée aux métiers, notamment.
Un regret cependant : la démarche n’a pu s’appliquer jusqu’ici que dans les pays où les licences SAP avaient été acquises via des revendeurs. « Quand on traite en direct avec l’éditeur, il verrouille tout avec des contrats tout-en-un qui ne permettent pas d’en extraire la maintenance. »
L’entreprise InVivo Group
Activité : Groupe coopératif agricole
Effectif : 14 500 collaborateurs
CA : 12 Md€
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