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Les enjeux de l’Internet des objets et du stockage Big Data

Par Stéphane Demazure, publié le 15 mai 2014

Joël Berman
Vice-président du Marketing Corporate d’Acronis

L’augmentation du nombre de terminaux connectés, des réfrigérateurs aux thermostats, en passant par les appareils médicaux, soulève un problème de données plutôt singulier. La question est de savoir comment les utilisateurs peuvent collecter, surveiller et stocker les quantités astronomiques de données générées par tous ces appareils. Revenons ici sur les implications du stockage des données de l’IdO (Internet des objets), et tentons d’expliquer pourquoi une approche unique de la sauvegarde n’est pas adaptée et comment gérer le flot de données générées par les terminaux connectés.

Mieux cerner la notion d’IdO. L’IdO, dont la définition englobe aujourd’hui tout terminal connecté, autre que les appareils traditionnels comme les tablettes, les smartphones et les ordinateurs de bureau et portables, progresse à la fois dans sa forme et son niveau de sophistication. En 2003, Hitachi a présenté des puces si petites qu’elles pouvaient être intégrées à la nourriture et utilisées pour contrôler les aliments que les gens consomment. Aujourd’hui, nous avons tout pour nous permettre de collecter et contrôler les données : des moniteurs cardiaques aux caméras de surveillance ou réfrigérateurs intelligents.

En comprendre les impacts sur la quantité de données stockées. Comment peut-on tracker toutes les données que nous créons ? Nous en sommes déjà au stade où nous gaspillons des ressources en collectant trop de données. Les caméras de surveillance, par exemple : quel est l’intérêt d’enregistrer toutes les séquences filmées par l’une de ces caméras ? Des millions de caméras sont en service dans le monde, et elles génèrent une quantité astronomique de données qui ne sont pas toutes forcément utiles.
Cependant, lorsque ces données sont agrégées et utilisées à des fins d’analyses, elles gagnent en utilité et deviennent plus faciles à gérer. Les particuliers et les entreprises doivent se demander quelles données sont les plus utiles sous forme détaillée, et quelles données sont plus utiles sous une forme agrégée et ont donc un simple intérêt statistique. Prenons l’exemple d’un moniteur cardiaque. Un patient est équipé d’un capteur qui mesure chaque battement de coeur. Les données capturées lors de palpitations sont importantes à la fois pour le patient et son médecin. Cependant, si les données étaient contrôlées par une société pharmaceutique, celle-ci trouverait intéressant de les consulter sous forme agrégée afin de mesurer les effets de certains médicaments pour le coeur sur un grand nombre de patients.

Définir l’importance des données collectées par les appareils connectés. Certaines sociétés suppriment les données collectées au bout d’une semaine, alors que d’autres appliquent des politiques plus systématiques et conservent uniquement les données d’une semaine sur deux pour une année en particulier. La politique de conservation appliquée prend son importance en fonction de la définition des données dont la conservation est utile, et de la manière d’y accéder. Une société étudiant les effets du réchauffement climatique peut avoir besoin de stocker des données relatives aux températures quotidiennes pendant des centaines d’années, alors qu’un fournisseur d’électricité peut n’avoir besoin de telles données qu’une fois par heure, sur une période de dix ans ou moins. Il a simplement besoin de connaître la quantité d’électricité à générer en fonction des prévisions météorologiques locales et des données relatives à la consommation de ses clients à différents niveaux de températures.
La notion d’IdO implique donc une combinaison de nombreux éléments, et les informations pertinentes à en tirer, elles, dépendent de la manière dont ces éléments se combinent dans l’exécution de tâches spécifiques.

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