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Les problèmes de jeunesse sont en passe d’être réglés

Par La rédaction, publié le 07 janvier 2009

Qualité de service, sécurité des données… de nombreux problèmes de jeunesse brident encore le développement des offres hébergées. Heureusement, ces derniers se résoudront au fil du temps, des avancées technologiques et législatives.

Qualité de service, sécurité des données, intégration avec l’existant, de nombreux problèmes de jeunesse brident encore le développement des offres hébergées. Dans un futur antérieur, la plupart devraient trouver des solutions. Revue de détail. Aujourd’hui, les meilleurs contrats de qualité de service (SLA) prévoient une clause où l’utilisateur récupère ses données dès qu’il décide d’interrompre son abonnement. Mais ce type de contrat est loin d’être la norme. Plusieurs associations envisagent donc d’aller plus loin. Objectif : définir un standard européen de la qualité de service en informatique hébergée et normaliser les procédures de récupération des données et surtout de continuité si le fournisseur disparaît. ‘ L’initiative porte le nom Secure Cloud Computing, note Eilert Hanoa, PDG de Mamut, éditeur de progiciel en mode Saas. Nous y travaillons avec la Commission européenne et avec des relais dans plusieurs pays. Le but est d’aligner l’ensemble de l’industrie sur des bonnes pratiques. ‘ Sauf qu’un consensus est difficile à trouver ?” le premier lot de propositions ne sera pas disponible avant févier 2009. Une option serait, par exemple, de déposer régulièrement, auprès d’un tiers de confiance, aussi bien les codes sources, la documentation que les procédures d’installation de la solution hébergée. En cas de défaillance du fournisseur, l’utilisateur aurait la garantie de pouvoir réinstaller le service à demeure, seul ou avec l’aide d’une SSII.

Permettre des allers et retours cloud, local, cloud

Récupérer ses données est une chose. Mais comment les réinjecter dans une autre application ou un autre service hébergé ? L’absence de standardisation et le carcan propriétaire dans lequel ces offres sont emballées rendent souvent l’utilisateur captif de son fournisseur. Côté infrastructure, des initiatives visent à simplifier la bascule d’une plate-forme à l’autre. VMware travaille ainsi sur un format de packaging et de distribution de machines virtuelle (Open Virtual Format). Il se veut indépendant de la plate-forme et taillé pour la portabilité. VMware envisage même toute une gamme de services associés (vCloud), pour qu’à terme, on puisse basculer des applications locales en mode hébergé et vice versa sans la moindre modification. Les détails de cette technologie seront présentés au début 2009.

Peu d’applications en mode Saas sont à ce jour utilisées dans le cœur de métier en entreprise. La raison ? Il est compliqué de les intégrer à l’existant. Pour simplifier le problème, les fournisseurs Saas multiplient les accords avec des éditeurs de PGI afin de développer des interfaces. Il s’agit malheureusement d’accords bipartites avant tout destinés à élargir leur offre et gagner une nouvelle clientèle. Si l’application métier n’est pas prise en compte par la plate-forme Saas, il faudra développer soi-même le module d’échange. Plusieurs jeunes pousses viennent de se créer pour justement se poser en intermédiaires entre les fournisseurs de PGI et ceux des applications Saas. Ainsi, Boomi fonctionne comme un service web, Cast Iron propose un boîtier d’intégration, quand à Snaplogic, il s’appuie sur le code source libre. Résultat, l’intégration pourra être réalisée par des fonctionnels avec un simple paramétrage et non plus par des informaticiens. Mais aucun leader de l’intégration Saas n’a encore émergé. C’est pourquoi l’ensemble des acteurs suit de près les travaux de normalisation des formats de fichiers XBRL.

Vers des communautés de plates-formes Saas

Une fois les problèmes d’intégration résolus, il est probable que les applications hébergées abandonnent leur fonctionnement en mode silo et se comportent davantage comme des PGI locaux. Zoho a montré la voie avec des applications bureautiques en mode Saas totalement intégrées avec des applications métier, elles aussi en mode Saas (le tableur peut éditer les données de la GRC). Mais cela reste une exception. Les rares exemples fonctionnent encore en mode point à point entre deux fournisseurs Saas qui développent des passerelles pour créer une offre complémentaire. Une première étape a été franchie avec l’arrivée de la plate-forme Force.com, de Salesforce. Toutes les applications qui y sont développées peuvent partager leurs données et accéder à celles de l’utilisateur Salesforce. ‘ A terme, on pourrait voir se développer un écosystème de communautés Saas avec du ” best of breed ” multi-application ‘, espère Olivier Novasque, le président de la commission Saas de lAfdel.

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