Les managers de transition ont le vent en poupe et ça se voit dans leur rémunération

RH

Les rémunérations confortables des managers de transition

Par François Jeanne, publié le 06 mai 2024

Pratique en pleine expansion, le management de transition répond à une demande croissante d’expertise pointue dans des situations de vacance de poste ou de gestion de crise. Les honoraires de ces managers reflètent leur expertise et leur capacité à produire des résultats rapides et efficaces.

Le management de transition a le vent en poupe. Avec la pénurie de profils à très forte expertise, ce marché a connu une croissance de 34 % en 2023, selon une enquête conduite par le cabinet Morgan Philips Management de Transition.

Pour rappel, il s’agit de recruter un manager souvent surdimensionné et immédiatement opérationnel pour occuper temporairement un poste vacant (les temps de recrutements de cadres dirigeants sont parfois très longs), gérer une situation de crise ou mener à bien un grand programme de transformation.

Les managers de transition se distinguent par leur capacité à s’adapter rapidement à de nouveaux environnements de travail et à comprendre les enjeux et spécificités de chaque organisation.

Selon l’enquête, le profil-type qui se dessine est celui d’un homme de plus de 50 ans, résident en Île-de-France (même si 48% des missions en 2023 étaient situées en région) et évoluant dans le domaine de l’industrie (pharmacie, agroalimentaire) ou des services (commerce, transports, assurance).

Par ailleurs, le management se pratique en présentiel. D’après cette enquête, 85% des managers de
transition passent au maximum 2 jours en télétravail par semaine et 41% d’entre eux sont en 100% présentiel. Seulement 5% des managers de transition se sont vus proposer du “full remote”.

Intervenant sur des missions sensibles et pointues, le manager de transition peut exiger des honoraires particulièrement élevés. En fonction du rôle tenu et de la taille de l’entreprise, le taux journalier moyen (TJM) oscille :
* entre 700 € et plus de 1 600 € HT pour un DSI,
* de 900 à 1 600 € HT pour un directeur technique (CTO),
* de 1 000 à 1 400 € HT pour un RSSI,
* et de 900 à 1 600 € HT pour un directeur de programme.

Semble-t-il particulièrement courtisé, un chief digital officer (CDO) peut lui prétendre à une rémunération comprise entre 1 300 à 2 000 € HT par jour !

Alors que les entreprises continuent de faire face à des défis complexes et à des périodes de transition clés, l’attrait pour ces profils hautement qualifiés et adaptatifs ne montre aucun signe de ralentissement. En revanche, il dénote une intolérable inégalité entre les hommes et les femmes qui reflète un paysage des managers en France bien trop composé d’hommes. Ainsi, seulement 29% de ces profils de managers de transition sont des femmes, en augmentation de 2%. Une augmentation qui ne suffit pas à rassurer sur la diversité des profils en haute sphère…


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