GUIDES PRATIQUES
Six techniques pour bâtir votre e-réputation
Par La rédaction, publié le 25 avril 2013
Linkedin ou Viadeo vous aident à avoir bonne presse sur Internet. Mais veillez aussi à affiner votre référencement et à surveiller les informations qui pourraient se retourner contre vous.
La réputation sur Internet se mesure aux résultats obtenus en lançant une requête sur son nom dans Google. A vous de tout mettre en œuvre pour exister sur le Web sous votre meilleur jour, avec une actualité régulière, tout en attirant les commentaires favorables. Voici les six astuces incontournables pour bâtir votre e-réputation.
1. Affirmez votre identité sur les réseaux sociaux
La maîtrise de l’e-réputation commence par une inscription sur les principaux réseaux sociaux : Facebook, Twitter, mais aussi les professionnels comme Linkedin et Viadeo. Ainsi, vos clients, prospects et partenaires auront un moyen simple de vous retrouver.
Ces réseaux vous serviront de carte d’identité sur Internet. En vous inscrivant, vous barrez le passage à quelqu’un qui tenterait d’usurper votre identité, de vous ridiculiser ou de ruiner votre renommée en diffusant des mensonges. Lorsque le patron d’une célèbre PME fut récemment victime d’un faux compte sur Twitter, cela a généré une belle confusion chez ses fournisseurs, ses clients et ses salariés.
Même le journal local a repris les rumeurs véhiculées sous sa fausse identité. S’il avait créé son compte Twitter dès le départ, il lui aurait suffi de dénoncer dans sa communication une grossière imitation de son profil. Cela aurait aussi simplifié la démarche auprès de Twitter pour bloquer ce compte usurpé. Sans la possibilité de justifier d’un vrai compte au préalable, de sérieux témoins et beaucoup de persuasion, il est très difficile d’obtenir de géants comme Facebook et Twitter le retrait d’un faux compte.
D’autre part, plus vous renseignez votre profil, plus vous devenez visible dans les moteurs de recherche. Un poste de commercial, par exemple, est assez commun et ne se détachera pas. En revanche, un stage d’à peine un mois chez un industriel spécialiste des abrasifs vous mettra en tête des résultats pour qui cherche des compétences dans le commerce de disques à poncer. Songez que vos clients et partenaires potentiels arpentent les réseaux sociaux en tapant des mots clés.
Pensez à ceux qui résument votre carrière afin de les mentionner dans votre profil. Attention : les informations de votre profil doivent être précises et rigoureusement exactes. Pas question de prêter le flanc à la critique par d’anciennes connaissances susceptibles de révéler des contre-vérités ! Soignez aussi votre photo, qu’elle soit en couleur ou en noir et blanc. Le principal, c’est que vous soyez à votre avantage afin que l’on ait envie de vous connaître. C’est une règle tacite des réseaux sociaux, qui justifie le recours à un photographe professionnel.
Sur Facebook, vous n’êtes pas supposé nouer de relations professionnelles directes. Sachez, cependant, que les chasseurs de têtes regardent votre profil lorsqu’ils commencent à s’intéresser à vous. Rien ne vous empêche de vous y montrer sous votre meilleur jour. Révélez, par exemple, au moyen de statuts publics (visibles par tout internaute) les liens forts que vous entretenez dans votre vie de famille, en amitié, lors de réjouissances… Tout cela aura, bien entendu, été passé au filtre du politiquement correct par vos soins. Eradiquez immédiatement tout commentaire déplacé.
La méthode qui fonctionne consiste à solliciter directement une de vos relations. Si cela se pratique communément outreAtlantique, cette requête n’est pas courante dans notre culture. Un brin de subtilité s’impose, donc. Commencez par demander à votre contact quelle personne, dans son réseau, serait susceptible de travailler avec vous. Puis, s’il vous recommanderait auprès d’elle ? en laissant un mot sur votre profil, que tout le monde aura la possibilité de voir.
Attention, ne demandez jamais à une personne avec laquelle vous n’avez pas travaillé, ni été en affaires, de rédiger sur vous un avis favorable. Vous passeriez pour un goujat. N’allez pas non plus louer les services de ces agences à Madagascar dont le commerce est la publication d’avis favorables sur les réseaux sociaux. Vous flirteriez alors avec la fraude !
5. Construisez votre marque personnelle
Votre e-réputation doit se fonder sur une réelle expertise. A vous d’en faire la démonstration. Publiez votre actualité. Lorsque vous remportez un contrat, annoncez-le, dressez le bilan des événements organisés par vos soins. Publiez vos travaux, la photo de votre dernière prestation en public, une capture d’écran de votre nouveau site. Et donnez un avis éclairé sur l’actualité de votre domaine. Un discours reconnu et légitime servira de moteur au développement de votre audience, donc de votre influence.
C’est un cercle vertueux : plus vous vous exprimerez, plus vous serez vu et plus on pensera à venir vous chercher pour vous consulter. Vous pourriez même être sollicité par des journalistes afin de témoigner dans le cadre d’un reportage. Si c’est le cas, mettez en avant ce reportage sur les réseaux sociaux, afin de susciter d’autres demandes.
Veillez toutefois à restreindre votre communication au strict champ de votre expertise. Ainsi, si vous voulez être reconnu comme un expert du Web design, évitez de brouiller votre communication en parlant d’événements professionnels qui n’ont rien à voir. Il est aussi crucial de ne pas fatiguer l’internaute en apparaissant comme un spammeur qui inonde ses contacts avec des contenus de qualité médiocre. Gardez pour vous les maquettes de vos travaux qui ont été jugées mauvaises par votre hiérarchie.
La qualité des messages et le rythme de leur publication ne suivent pas de règle établie, c’est un art qui s’apprend de façon empirique. Veillez toutefois à ne pas trop en dire. Les réseaux sociaux professionnels sont une source d’information pour l’intelligence économique. Il n’est pas question que votre hiérarchie puisse vous reprocher d’avoir dévoilé un secret commercial.
6. Prenez l’ascendant sur vos homonymes
Même si vous ne vous appelez pas Jacques Martin, vous avez certainement des homonymes. Le plus sûr moyen d’apparaître avant eux dans les résultats des moteurs de recherche consiste à occuper le terrain en premier. Déposez un nom de domaine sur Internet à vos prénom et patronyme.
A partir de là, vous avez la possibilité d’ouvrir un site Web ou, ce qui est nettement plus facile et plus rapide, un blog sur WordPress, Blogger, ou encore Overblog. Encore plus simple, créez un minisite sur des plates-formes comme Doyoubuzz ou About.me. Ce type de sites servira à rediriger le trafic vers vos autres profils, améliorant grandement les chances que l’on tombe sur vous et personne d’autre lorsqu’on tape votre nom sur Internet. Ce sont des outils précieux pour ne pas laisser son identité numérique se noyer dans la masse.
Il n’est pas utile de passer plus de temps sur Internet que vos homonymes pour exister davantage qu’eux. Epargnez-vous la lassitude en accordant à votre e-réputation le temps nécessaire, pas plus. En général, lorsque vous êtes installé dans un poste qui vous convient, une à deux heures par mois suffisent à entretenir une bonne e-réputation auprès de vos collègues et de vos partenaires, en publiant des commentaires, des avis favorables ou des actualités. En revanche, si vous recherchez des opportunités ? un emploi, des affaires, une société à développer ?, une présence quotidienne sur les réseaux s’impose.
Comment nettoyer une e-réputation qui s’entache
Facewash, 123People… en scannant votre profil, vos statuts et vos commentaires, ces services en ligne repèrent d’éventuels mots crus à éliminer, mais peinent à identifier les photos osées non taguées. Pour la diffamation ou l’existence d’un faux profil, les services d’un professionnel de la communication seront nécessaires. Comptez 200 euros pour effacer un lien dans les moteurs de recherche ou venir à bout d’une usurpation d’identité.
Lors de campagnes de dénigrement assorties d’articles sur les blogs, votre stratégie de communication nécessitera éventuellement l’intervention de plusieurs compétences, avocats et attachés de presse spécialisés dans la gestion de crise. Les coûts peuvent alors dépasser 100 000 euros. Pour prendre conscience de l’impact de vos propos sur les réseaux sociaux, référez-vous à Soyez Net sur le Net, un quiz publié par la mairie de Paris.
Qui porte atteinte à votre réputation ?
Un stagiaire déçu : attention à ne pas faire miroiter monts et merveilles à quelqu’un en formation ! Le cas d’un stagiaire qui ouvre un blog et recueille des témoignages concordants est fréquent.
Un concurrent déloyal : quand vous donnez la possibilité aux internautes de consulter des avis de vos clients, un concurrent indélicat sera peut-être tenté de poster de faux avis défavorables. Il pourra passer par un intermédiaire pour ne pas laisser de trace.
Un salarié licencié : l’ex-employeur sera d’autant plus fragile face aux attaques d’un employé licencié que celui-ci connaît l’entreprise. Il restera difficile pour les internautes de démêler le vrai du faux.
Un sous-traitant impayé : un blog est parfois ouvert afin d’injurier le donneur d’ordres qui ne paie pas ses dettes. Le sous-traitant cherche aussi souvent à inonder les fils de discussion sur Twitter et à laisser des commentaires étayés sur des forums professionnels, ainsi que sur la page Facebook de la société.
Un proche aigri : l’étalage public de vos défauts par un mari jaloux, une maîtresse éconduite ou un voisin envieux est une menace très sérieuse. Elle touche surtout les professions libérales et les cadres travaillant avec les pays anglo-saxons, très stricts en termes de morale personnelle.