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Un milliard d’euros pour simuler le cerveau humain sur un superordinateur

Par La rédaction, publié le 28 janvier 2013

L’Union européenne va financer un projet de recherche de grande envergure, dont le but est de comprendre le fonctionnement du cerveau humain. Les retombées pourraient être nombreuses, en particulier dans l’intelligence artificielle et la robotique.

C’est l’un des plus grands mystères de la nature, et il est juste derrière nos yeux : le cerveau humain. Et pour comprendre comment il fonctionne, la recherche européenne a décidé de mettre le paquet, en essayant de simuler son fonctionnement dans les moindres détails sur un superordinateur d’ici à 2023. C’est le but du Human Brain Project.

Ce projet vient de réaliser un premier succès : il a été retenu par la Commission européenne comme projet scientifique d’envergure dans le cadre du programme FET Flagship (Future and Emerging Technologies). A ce titre, il va pouvoir recevoir des financements pouvant aller jusqu’à 1 milliard d’euros étalés sur dix ans. La commission européenne va débourser 54 millions d’euros pour 2013. Par la suite, le projet pourra recevoir jusqu’à 500 millions d’euros de la part de fonds européens, en fonction du budget pluriannuel de l’UE pour 2014-2020 et à condition qu’il y ait un cofinancement de la part des Etats ou de l’industrie.

Etablir le lien entre gènes et comportement humain

Le Human Brain Project fédère des équipes de chercheurs de plus de 80 centres de recherches européens et internationaux. Il est piloté par un spécialiste des neurosciences, le professeur Henry Markram de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse). L’objectif est d’utiliser les technologies de simulation informatique pour comprendre comment le cerveau humain fonctionne et, à terme, pouvoir établir un lien entre la réalité physiologique (gènes, molécules, cellules) et le comportement humain.

Les connaissances qui découleront de ce projet devraient permettre de faciliter, à l’avenir, le diagnostic de maladies cérébrales. Elles devraient également accélérer la recherche dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la robotique.

Bientôt une « Graphene Valley » européenne ?

Le Communauté européenne a retenu un second projet dans le cadre du programme FET Flagship. Baptisé « Graphène », il a pour but de développer les recherches sur le matériau éponyme. Découvert en 2010, il est à la fois conducteur, flexible et résistant, et pourrait trouver des applications dans l’électronique ou encore l’optique et la médecine avec par exemple des rétines artificielles. Mme Neelie Kroes, commissaire européenne en charge de la société numérique, a souhaité l’émergence, grâce à ce projet, d’une « Graphene Valley » en Europe, qui succéderait à la Silicon Valley californienne.

Le projet Graphene fédère 176 groupes de recherche, universitaires ou issus du monde de l’industrie, provenant de 17 pays européens. Il est piloté par le professeur Jari Kinaret, de l’université suédoise Chalmers à Göteborg.

Pour aller plus loin :

Le site du programme FET Flagship

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