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DSI de l’année 2023 et DSI Transformatrice (ETI) : Josselyn Ollier (Groupe JJA)

Par François Jeanne, publié le 05 avril 2024

Le 7 mars 2024, lors d’une soirée de Gala remarquable au Petit Palais à Paris, les prix « DSI(N) de l’Année » ont été décernés pour récompenser le travail d’un(e) DSI, ses projets et ses équipes. Au cours des 8 prochaines semaines, nous vous présenterons chaque vendredi le portrait d’un des lauréats de cette 25e édition. Nous commençons par le grand vainqueur de l’année, Josselin Ollier, Directeur de l’organisation et des systèmes d’information du Groupe JJA, qui a remporté les titres de « DSI de l’Année » et de « DSI Transformatrice, catégorie ETI ».


La DOSI du Groupe JJA, industriel de marques de décoration et d’ameublement, a épousé les ambitions de croissance de sa direction en se métamorphosant pour devenir le bras armé d’une transformation « à tous les étages de l’entreprise ». Le Grand Prix 2023 récompense justement le mélange – détonnant – de détermination, de savoir-faire, de rigueur, d’innovation, donc d’audace… et la passion qui a emporté le tout vers le succès final.

Ce qui se conçoit bien s’énonce bien, dit-on. Et c’est bien la clarté de la présentation de Josselin Ollier pour JJA, filiale du Groupe JJA, qui a fait la différence auprès du jury des Trophées 2023 lors de l’attribution du Grand Prix. Déjà choisie en tant que DSI Transformatrice dans la catégorie ETI, la DOSI qu’il dirige a donc capitalisé sur la force de ses messages. Mais pas que ! « Il y a une ambition remarquable pour une entreprise de cette taille avec un tel projet », a fait aussi remarquer un membre du jury. « La forme est là, le fond aussi », a ajouté un autre.

Ce projet fait suite à une demande de Jacques-Olivier Abiteboul, le PDG de JJA qui, fin 2022, voulait « dynamiser le développement d’un groupe doté de fortes valeurs familiales et placer l’entreprise comme un leader de son secteur à la pointe de l’innovation ». Pour Josselin Ollier, ancien escrimeur international qui aime les défis, tant collectifs qu’individuels, l’occasion était belle d’en relever un magnifique et de démontrer une fois de plus que « les résultats sont le fruit d’une combinatoire de vision, de détermination, de discipline et de passion ».

Après un mois et demi de réflexion, il propose à son PDG un programme complet. Au-delà des options technologiques et organisationnelles qu’il préconise, et qu’il appelle le « dû » au sens des exercices imposés, il y a aussi et surtout une réinvention de la DSI et du système d’information, indispensable pour relever le défi et son ambition : le programme libre en quelque sorte, mais c’est bien lui qui va faire la différence. La DSI transformatrice doit se transformer elle-même ! Elle a aussi besoin du sponsorship du PDG, car la transformation numérique n’est pas la chasse gardée de l’IT, mais bien celle de toute l’entreprise et à tous ses étages !

Dès lors, la mise en action(s) peut commencer, en jouant sur les quatre facettes de la DSI nouvelle donne : la transformation, l’innovation, l’organisation et la communication. L’aspect le plus attendu est l’aptitude à transformer vite le SI et l’entreprise. Un schéma directeur est donc établi en deux mois, prélude au lancement de plusieurs projets structurants : l’implémentation de nouvelles solutions de gestion (ERP, CRM, SRM, WMS, TMS et applications spécifiques à forte valeur ajoutée) ; la mise en oeuvre d’une stratégie data driven basée sur des solutions technologiques comme Snowflake, DBT, Power BI, ce qui offre aujourd’hui à chaque direction son univers de pilotage et des modèles d’IA permettant de motoriser des cas d’usage métiers ; l’APIsation du SI pour s’extraire d’un système d’interfaçage inadapté ; le déploiement d’une infrastructure d’hébergement hybride, avec un datacenter et un cloud hyperconvergés sous Nutanix ; et enfin, le renforcement de la sécurisation du SI avec des solutions EDR (Cortex), WAF (Imperva), double authentification (Okta) et un SOC 24/7.

Mais pour faire une plus grande différence, il faut oser l’aventure et l’innovation. Justement, les promesses de l’IA sont bien concrètes en 2023 et les équipes de la DOSI vont l’exploiter sur les sujets de supply chain. Deux outils développés en interne voient le jour : SmartPallet et Dock Me utilisent notamment le deep learning pour améliorer la gestion du transport des containers et la structuration des palettes pour des gains sur les volumes.

Parcours de Josselyn Ollier


Depuis 2021
DOSI, membre du Comex, Groupe JJA

2018-2021
DSI et CDO, Groupe Pochet

2015-2018
DSI et CDO, Celio

2011-2015
DOSI et CDO, Nature & Découvertes

2002-2011
Directeur de projets, puis du centre de compétences et du digital, Galeries Lafayette

1999-2002
Directeur des études, Armand Thierry

1997-1999

Chef de projet, Disneyland Paris


Formation
DUT complété par une Maitrise informatique (CNAM ) et un MBA (Essec, 2017)

Les efforts ESG de l’entreprise ne sont pas oubliés : l’outil maison The Good Living permet désormais de suivre et de faire progresser en continu les indicateurs RSE produits, en interagissant sur leurs spécifications techniques, les processus d’industrialisation et les modalités de transport. La densité des initiatives et des projets ne pouvait s’imaginer sans repenser en profondeur l’organisation même de la DSI, afin qu’elle œuvre de façon transverse, en étant étroitement liée aux métiers de l’entreprise. Cette DSI « augmentée », c’est « notre organe central d’innovation et de coordination de la feuille de route stratégique », proclame aujourd’hui Josselin Ollier.

« Augmentée » n’est d’ailleurs pas un vain mot, qu’on en juge : 21 nouveaux collaborateurs, soit un accroissement de 160 % des effectifs ; une capacité de gestion de projets triplée sur la période ; et une puissance de delivery proprement décuplée puisque les trois centres de services en charge des développements produisent désormais 6 000 jours/an contre 600 auparavant. Un résultat obtenu grâce à la refonte du suivi des processus IT, désormais largement outillé et dûment sous contrôle grâce à une nouvelle batterie de KPI.

La lecture du dossier de Josselin Ollier le confirme : la dernière dimension de cette mutation de la DSI repose sur une stratégie de communication assumée, qui affiche des convictions fortes (voir son blog) et une vision pour la transformation numérique en cours. « Il ne s’agit pas de nous valoriser, hors et dans l’entreprise. Mais de fédérer nos parties prenantes, d’acculturer les utilisateurs, avec un pas de côté systématique, autour du rythme soutenu de notre transformation et de ses bénéfices. »

Le DOSI veut aussi inspirer les collaborateurs en les projetant dans le lien qu’aura la technologie avec leurs métiers dans le futur, grâce à des séminaires bisannuels pour présenter les nouvelles technologies et l’impact qu’elles auront dans le monde de demain. « C’est ainsi qu’avec mon équipe, soutenue par le Comex, nous estimons avoir déjà un réel impact sur la transformation de JJA ». Et Josselin Ollier de conclure : « La passion a décidément de l’avenir. »


L’entreprise Groupe JJA

Le Groupe JJA compte sept filiales. C’est un industriel de marques de décoration et d’ameublement dont la filiale JJA est en charge des activités B to B, B to C et de logistique. Le groupe réalise 1,2 M d€ de chiffre d’affaires en France et à l’international, avec ses 2 200 collaborateurs. Forte de 1 200 salariés, la filiale JJA représente à elle seule 900 M € de CA. Sa DSI compte 34 salariés épaulés par une cinquantaine d’externes. Les développements de solutions sont réalisés au sein de trois centres de services par une quarantaine de personnes.


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