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Ksaar, une plateforme no-code 100% souveraine
Par Alain Clapaud, publié le 24 juillet 2023
Sur un marché des plateformes no-code saturé de solutions orientées web et citizen developers, Ksaar s’attaque aux process de l’entreprise et mise sur un écosystème souverain pour se faire une place. Avec un succès certain auprès de grandes organisations.
Ksaar est une start-up pour le moins hors normes dans le monde du logiciel. Créée par Benoît-Marie Flach, un ancien bûcheron passé par tous les métiers, elle édite une solution no-code dont l’une des valeurs fortes est d’être développée en France et de s’appuyer sur un solide écosystème souverain. «Nous essayons de porter des valeurs fortes comme le “Made in France” ainsi que l’hébergement des données chez un hébergeur au capital français, Scaleway en l’occurrence, afin d’être totalement à l’abri du Cloud Act.» Les autres valeurs fortes poussées par l’éditeur, ce sont la sécurité et la conformité. À preuve, son premier client fut l’Armée de terre, ce qui l’a poussé à rester exemplaire sur ce volet.

Ksaar, une start-up connecté au réel
Autre originalité de la start-up, celle-ci est devenue très vite rentable. Plutôt que de chercher l’hyper-croissance à tout prix, Ksaar s’est en effet concentrée sur le marché français et a joué la carte d’une croissance organique essentiellement portée par des contrats-cadres signés avec quelques gros clients français. Benoît-Marie Flach mise avant tout sur l’autofinancement pour croître, un moyen pour lui de «rester connecté au réel».
Face aux nombreuses solutions no-code sur le marché, la plateforme Ksaar a aussi l’atout d’être exclusivement orientée process. Son objectif numéro 1 est d’automatiser les processus métiers des entreprises. «Notre volonté n’était pas de proposer un outil pour créer des sites web ou aider un entrepreneur à prototyper un service SaaS. Il s’agit bien de répondre à des besoins internes des entreprises. La solution permet donc de créer des interfaces, mais aussi des automatisations.»
Des intégrations avec des poids lourds du marché logiciel
La plateforme s’appuie sur une base de données PostgreSQL managée, mais son client peut lui préférer le SGBD de son choix. À partir de ces données, l’utilisateur va pouvoir créer une application interactive composée d’une succession de pages ou bien un workflow. Il va filtrer les données, créer des visualisations de données. Une vingtaine de briques fonctionnelles sont à sa disposition.
Ksaar a été développée dans une approche « API First » : tous les échanges de données sont basés sur des appels sur son API publique. De multiples intégrations ont d’ailleurs déjà été réalisées avec Salesforce. Les applications créées peuvent aussi solliciter le système de signature électronique YouSign, ou le chiffrement de bout en bout de Seald.
Ksaar dispose déjà d’une brique d’IA
Outre une brique IA baptisée Ksaar IA intégrée à la gestion des workflows, l’éditeur travaille aujourd’hui sur le volet gouvernance du no-code, avec une gestion de l’organisation interne du travail en no-code, ou encore en s’intégrant avec une gestion de projet existante. Enfin, l’éditeur met l’accent sur la conduite du changement pour diffuser le no-code. «Nous avons créé plusieurs modules de formation pour aider les entreprises à intégrer cette pratique dans leur organisation. Il s’agit d’aider les DSI à éradiquer la shadow IT, mais aussi les métiers à comprendre comment fonctionne le no-code, ce qu’ils peuvent faire ou non avec. Enfin, il faut pousser la digital factory à se placer en chef d’orchestre entre les métiers et l’IT», conclut le fondateur de Ksaar.
LE PITCH
Benoît-Marie Flach (CEO et fondateur de Ksaar) : «Au-delà de notre plateforme, nous avons développé une véritable expertise sur la manière dont le no-code doit être diffusé au sein des grandes organisations.»
L’ENTREPRISE
CRÉATION : 2018
SIÈGE : Paris
ORIGINE : X
EFFECTIF : 20 collaborateurs
FINANCEMENT : 500 K€ (proches, Bpifrance et prêts bancaires)
RÉFÉRENCES : Armée de terre, groupe Banque Populaire, Enedis
