Dev

Lancaster s’appuie sur Artifakt pour optimiser son évolution vers le cloud

Par Marie Varandat, publié le 14 avril 2020

Confronté à des problèmes de performances lors des opérations commerciales sur son site, le spécialiste de la maroquinerie s’est tourné vers AWS en s’appuyant sur la plateforme DevOps As a Service de la start-up française pour simplifier la migration et l’administration.

Par Marie Varandat

Il y a dix ans, Lancaster ouvrait son site de commerce électronique pour développer ses activités à l’international. Sept ans plus tard, la société prenait le virage du cloud pour optimiser la gestion de ses pointes de trafic à l’occasion d’opérations commerciales. « Notre précédent hébergeur n’était pas en mesure de nous apporter l’élasticité du cloud. Nous avons tenté le surdimensionnement ponctuel pour être en capacité de gérer ces pointes de trafic qui en général multiplient par trois la fréquentation de notre site, mais nos tentatives n’ont pas été très concluantes, explique Thierry Chang, directeur E-commerce et Marketing digital de Lancaster. Il y a trois ans, AWS était le meilleur sur le marché. Nous nous sommes donc en toute logique tournés vers le cloud d’Amazon ».

Adaptation du code aux services AWS

Disposant d’une équipe IT limitée, Lancaster fait alors appel à la toute jeune start-up Artifakt pour l’accompagner dans cette migration. Fondée par deux pionniers du web et du e-commerce en 2017, Artifakt a en effet développé une solution de type « DevOps As a Service » pour aider les entreprises à déployer et gérer leurs applications dans le cloud.
Dans un premier temps, Lancaster a transposé son site existant à l’identique sur AWS, en opérant toutefois une migration « intelligente » afin de tirer avantage du potentiel offert par les mécanismes du cloud. « Migrer serveur par serveur ne nous aurait pas apporté l’agilité dont nous avions besoin, précise Thierry Chang. Nous sommes donc repartis du code et de la data de l’existant pour les adapter aux services AWS ».
Artifakt a commencé par procéder à un découpage de l’application existante en services afin de découpler les différentes briques et ainsi pouvoir gérer la montée en charge de façon dynamique, en instanciant des services à la volée en fonction des besoins. Parallèlement, l’agence en charge du développement du site a apporté des modifications au code existant en introduisant des appels aux services AWS dans l’application (base de données, stockage, cache, etc.).
Le site reposant à l’époque sur la version 1 de Magento, les modifications apportées ont toutefois été mineures, « l’ouverture de Magento n’offrant pas la possibilité d’aller jusqu’au découpage en micro-services », précise Aymeric Aitamer, CEO d’Artifakt.

Gestion automatisée des performances

Optimisée pour les services d’AWS, la nouvelle mouture du site bénéficiait déjà d’une gestion automatisée par la plateforme d’Artifakt, tant du point de vue des performances que de la résilience, de la montée en charge ou encore de la sécurité. « AWS propose énormément de services avec la possibilité de mettre en place de nombreuses règles d’optimisation financière ou de performances, de réservation de services, de sécurité… C’est un superbe outil, mais au final très compliqué à appréhender, précisément à cause de la richesse de ce qui est proposé. Avec notre plateforme, nous masquons cette complexité, les entreprises pouvant en quelques clics paramétrer le déploiement et le fonctionnement de leur site », ajoute le CEO d’Artifakt.

Réalisée en six mois, la migration a été très concluante. « Nous avons été traumatisés par l’hébergement traditionnel. Aujourd’hui, nous n’avons plus ce stress de la montée en charge. À chaque nouvelle opération commerciale, elle se fait automatiquement à partir des échelons que nous avons paramétrés dans Artifakt : dès que la charge CPU des VM atteint un certain seuil, l’instanciation de nouvelles VM est automatiquement déclenchée avec les services AWS qui vont avec. C’est vraiment le principal bénéfice que nous retirons de cette évolution, mais il n’a pas de prix, car il influe directement sur l’expérience client », déclare Thierry Chang.

Une nouvelle mouture encore plus agile

Profitant d’une nouvelle version de Magento offrant plus d’ouverture, Lancaster vient de franchir une nouvelle étape dans l’agilité. Toujours selon les mêmes principes de performance et de résilience, la société a cette fois-ci redéveloppé intégralement son site pour profiter de la nouvelle granularité des services offerte par les API de Magento 2.
À cette occasion, Lancaster a mis en place la solution PIM (Product Information Management) d’Akeneo entre son ERP et Magento afin d’enrichir l’information produite sur le site. De la même façon et pour des raisons de sécurité notamment, toutes les transactions du site sont désormais gérées au sein d’une base intermédiaire qui fait le lien entre Magento et l’ERP (la version précédente procédait par échange de fichiers entre les deux).
Là encore, Lancaster s’est appuyé sur Artifakt pour le déploiement et la gestion de la nouvelle mouture du site. « On ne change pas une équipe qui gagne, indique le Directeur E-commerce et Marketing digital. D’autant que nous sommes une toute petite équipe IT chez Lancaster et que nous n’avons pas de gros datacenter. Sans Artifakt, nous aurions dû recruter au moins trois, voire quatre, profils pointus pour le déploiement et la gestion de notre infrastructure sur le cloud ».
Au passage, la société a aussi profité de cette nouvelle version pour adopter les technologies de responsive design et ainsi disposer d’une version de son site adaptée aux périphériques mobiles.

Dans l'actualité